À la maternelle, j’avais de gros problèmes. Par exemple, je prononçais « pestacle » au lieu de « spectacle ». Aussi, je disais « sien » au lieu de « chien », mais j’ai toujours mis la faute sur mon écoute abusive du film « Les 101 dalmatiens ».
À l’université, j’ai sensiblement les mêmes problèmes. L’an dernier, par exemple, mon professeur nous avait demandé de préparer un exposé oral de 30 minutes où AUCUNE lecture ne serait tolérée. Mes démons de la maternelle ont bien sûr ressurgi. Pas facile lorsque tu comptes échanger des idées sur la « spectacularisation de l’art » et que ça te rassure d’avoir un aide-mémoire papier.
Voici donc 3 étapes faciles pour maîtriser ce terme en toute sécurité :
1- Séparez le mot en deux ou trois parties et prononcez-les lentement, dans le bon ordre.
2- Les premières fois, il est tout à fait normal que vous hésitiez rendu à CUL. Respirez, recommencez.
3- Dites-vous que vous méritez de bien prononcer ce mot.
Crédit photo : @Beyonce/Instagram
Il ne s’agit pas seulement d’un mot séduisant! La « spectacularisation » de l’art et ses enjeux est aussi un sujet très tendance en art actuel.
Mais encore faut-il s’entendre. La mise en pestacle (#punintended) de l’art ne serait-elle que le fruit d’un divertissement aliénant? OU engendre-t-elle une médiation sociale de l’art? Vous comprendrez que selon votre approche, plusieurs interprétations du terme « spectacularisation » sont possibles. À ce sujet, je me réfère à la revue québécoise d'art actuel ESSE qui offre plusieurs pistes de réflexion dans son dernier numéro : Spectacle.
Si ces questions vous intéressent, la téléréalité « Les contemporains » (diffusée à ICI Radio-Canada à compter du 23 septembre) peut être prise en exemple. Je pourrais en parler plus longtemps, mais j’ai un MEILLEUR exemple.
Rappelez-vous le rappeur Jay-Z qui avait pris d’assaut la galerie Pace de New York pour chanter à répétition, durant six heures consécutives, sa pièce « Picasso Baby ». Il faut ajouter qu’il était sur un socle blanc devant, entre autres, la célèbre artiste de performance Marina Abramović (la madame aux longs cheveux noirs dans la vidéo).
Enfin, je vais m’arrêter sur cette note avant de m’adonner avec un peu trop d’entrain à une spectacularisation de la spectacularisation de l’art. 😉