Si j'avais à nommer un livre qui m'a brassée comme une machine à laver, je choisirais Cent ans de solitude, de l'auteur colombien Gabriel García Márquez.
Je me rappelle très bien la première fois que je l'ai lu. D'une traite, au creux de mon lit, avec assez de biscuits Ritz vivres pour tenir 2 jours sans sortir, totalement absorbée par la folle histoire de la famille Buendía et du village imaginaire de Macondo. J'en étais ressortie soufflée, choquée, ravie, et avec une seule envie : recommencer! Ce que je ne me suis pas privée de faire à travers les années.
Si feu GGM figure parmi mes auteurs préférés, j'en savais cependant bien peu sur l'homme. Voici donc 7 faits intéressants glanés au cours de la dernière semaine :
#1
Le jeune Gabriel a grandi dans la maison de ses grands-parents maternels. Son grand-père, ancien colonel fort respecté, était aussi excellent conteur d'histoires. C'est toutefois sa grand-mère qui lui a transmis son goût pour « l'ordinaire extraordinaire ». Cent ans de solitude est d'ailleurs largement inspiré de son séjour dans la maison de ses abuelos, qui ont eu une grande influence sur sa vie et son oeuvre.
#2
L'histoire d'amour impossible entre Fermina Daza and Florentino Ariza dans L'amour au temps du choléra lui a été inspirée par… celle de ses propres parents! Malgré le désaccord de son grand-père maternel, ceux-ci ont toutefois fini par s'épouser.
#3
L'inspiration pour Cent ans de solitude lui est venue alors qu'il conduisait toute sa famille de Mexico à Acapulco. Il décide alors de faire demi-tour et de retourner à Mexico pour écrire, en vivant sur l'argent obtenu grâce à la vente de la voiture. Comme le roman lui prend plus de temps que prévu à compléter, sa femme doit demander crédit pour faire vivre la famille. Un sacrifice qui semble avoir valu la peine : vendu à plus de 30 millions d'exemplaires et traduit en 35 langues, ce livre le mena à l'obtention du prix Nobel de littérature en 1982.
#4
Ancien journaliste et correspondant international, celui qu'on surnomme « Gabo » a aussi agi comme négociateur entre le gouvernement colombien et la guérilla.
#5
Apparence que Fidel Castro et lui s'entendaient comme larrons en foire.
#6
Socialiste, il ne se gêne pas pour dénoncer l'impérilisme américain, ce qui lui vaut d'être persona non grata aux États-Unis pendant de nombreuses années. C'est Bill Clinton qui, en fan invétéré, prend la décision de lever l'interdiction de séjour.
#7
Question quiz : quel est le seul livre en langue espagnole qui a vendu plus de copies que l'oeuvre de Gabriel García Márquez? La Bible.
Pour terminer, je vous laisse sur deux citations et inspirations tirées de son oeuvre:
– L'amour au temps du choléra
– L'amour au temps du choléra