Fallait s’y attendre. Les quelques personnes à qui j’ai dit que j’écrirais sur ce blogue ont toutes répondu ceci : « Cool, tu vas écrire sur les choses à apporter en tournée, genre? ». Non, je n’y avais pas songé, mais pourquoi pas! Voici donc mes dix essentiels pour vous, chers musicien-nes et autres artistes de la scène :
1. La petite valise à roulettes : on va se le dire, le sac à dos bourré-jusqu’à-ce-qu’il-prenne-une-forme-carrée, c’est mauvais pour le dos, pas pratique et ça looke bizarre. La PVR me suit dans tous mes déplacements de deux nuits ou plus. Tout y entre, même chaussures et manteau. Er-go-no-mie. Pour les séjours de plus de dix jours, c’est la GVR (grosse valise à roulettes). Ah oui, chose à ne plus jamais faire : nettoyer ses bagages, ses instruments ou ses roadcases avec du produit nettoyant avant de se rendre à l’aéroport. Contrôle de sécurité avec fouille garanti.
2. Les petits sacs de tissus du Urban Outfitters : suis-je la seule à conserver tous ces sacs? J’en ai une bonne vingtaine que je nettoie régulièrement avec la lessive. Ça fait aussi des sacs propres pour quand je vais au gym, chez mes parents, en voyage, etc.
3. Du shampoing sec ET du vrai shampoing : certes, du shampoing sec, c’est vraiment pratique. Mais ce n’est pas non plus miraculeux. Tant qu’à angoisser, aussi bien prévoir se laver les cheveux pour vrai, même si on part juste 2 ou 3 jours. Et le shampoing d’hôtel pour moi, c’est non, même si c’est gratis, « organique » et que la bouteille est cute.
4. Sous-vêtements : j’ai développé des formules mathématiques complexes pour me guider dans ces préparatifs délicats. Pour tout séjour de plus de deux semaines = 14 journées de petites culottes + 7 journées de bas. Moins de deux semaines = (nombre de jours +2) pour les culottes et (nombre de jours -1) pour les bas. Et trois paires de collants NEUFS. J’essayais d’expliquer ça au band à Lou Doillon l’an dernier. C’était spécial.
Crédit photo : Nfagallery
5. Une tablette : lors de ma dernière longue tournée, je jalousais ma roommate qui n’avait qu’à sortir ça de sa poche ou presque alors que moi, je devais : trouver mon sac dans la van, l’ouvrir, sortir mon immense feu-laptop de son étui, l’allumer, attendre qu’il démarre, etc. S’ajoute à cela l’éternelle quête du wi-fi. #ugh
6. Pharmacie : j’apporte tout. J’ai entendu ô combien de fois des collègues en semi-panique : « Ah! faudrait vraiment trouver une pharmacie en arrivant, j’ai pas de pâte à dents! » (suivi d’un : « Ouin, moi aussi » et de son écho : « Ouin, moi avec, j’arrêterais kek part… »). Le classique masculin : « Ça me prendrait une tuque. » ou encore : « Pensez-vous qu’il y a une place ouverte où je pourrais trouver des bas? » et l’éternel : « Julie, me prêterais-tu une lingette? ». Y’a toujours un gars qui ne pense pas à apporter du déo ou une fille qui oublie qu’elle a ses règles une fois par mois. Y’a toujours quelqu’un qui va fournir les Advil à tout le monde ou qui va se laver pendant 5 semaines avec le savon des hôtels et qui va finir par avoir des éruptions cutanées.
NON, la pharmacie ne sera pas ouverte lorsque vous en aurez besoin. NON, vous ne trouverez pas de grande surface au moment opportun. Tout sera toujours fermé quand vous irez en personne même si « Hein?! C’était ouvert quand on est passé devant ! ». Vous aurez l’occasion de magasiner seulement lorsque vous n’en aurez pas besoin. En cas de doute, récitez les paroles d’Ironic d’Alanis Morissette.
7. Maquillage : même chose, j’apporte tout. Vaut mieux prévenir que s’haïr la face sur toutes les photos qui ressortiront de ladite tournée.
Crédit photo : Animalprintsbyshawe
8. Un item pouvant vaguement correspondre à l’appellation contrôlée dite tenue de ville : un veston, une chemise, une robe casual ou même une simple jupe peuvent sauver la mise si ça vous tente de souper ailleurs que dans une station-service. « Pense propre, Paula ».
Crédit photo : Tvqc
9. Au moins un item « pluie » : avoir les pieds secs est une priorité absolue, quant à moi, mais la protection par le haut est aussi importante.
10. Le séchoir à cheveux de voyage : oui, pour une vingtaine de dollars, on peut s’éviter d’avoir la tête de David Bowie dans Labyrinthe. Car depuis la fois où une étrange odeur fromagée émanait du séchoir d’hôtel que j’ai utilisé, je suis méfiante.
Voilà quelques essentiels, à mon humble avis. Pour le reste…
Crédit photo : Cntraveler