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Josianne dit au revoir à sa jeunesse avec la fermeture des Ailes de la mode au centre-ville

C'était en 1998. J'avais 17 ans, en première année de cégep à Québec et tannée de faire du baby-sitting. J'arpente les centres commerciaux pour me trouver un job à temps partiel. Les temps ont changé, mais à l'époque à Québec, ce n'était pas si facile de se trouver un emploi d'étudiant. Un tantinet poule de luxe, je ne voulais pas aller dans un fast-food ou une épicerie. C'est donc les Ailes de la Mode de Place Sainte-Foy qui m'a initié au plaisir de la vente au détail. Pour moi comme pour ceux qui y étaient dans ce temps-là, c'était une fierté de travailler aux Ailes, ça nous procurait pratiquement un statut social. 

C'était la belle époque des Ailes. L'époque de l'émission avec France Beaudoin et du magazine.


France Beaudoin et Lara Fabian! 

C'était l'époque où il y avait un pianiste qui jouait en boutique durant le temps des Fêtes et que la décoration était toujours parfaite. Bref, c'était le temps où les Ailes de la mode était une destination, bien avant la pire transaction immobilière de l'histoire de la mode québécoise avec l'achat du Complexe Les Ailes au centre-ville par la Caisse de dépôt, à la suite de la faillite d'Eaton. Je ne me lancerai pas dans une analyse économique, mais si ça vous intéresse, René Vézina a bien vulgarisé la situation. 

Je vais plutôt vous parler du méga soupir que je pousse inévitablement chaque fois que je passe devant les vitrines côté Maisonneuve, quand je vois les vêtements mal cousus, les tissus cheap et les ceintures en cuirette douteuse. 


La publicité dans The Gazette. Ça donne le goût… 

Je trouve ça infiniment dommage qu'une bannière qui était une fierté de chez nous se retrouve à vivoter au Mail Champlain, à la Place Sainte-Foy et dans quelques outlets. J'arrête parfois aux Ailes de la Place Ste-Foy, quand je suis à Québec, et les quelques fois où je m'aventure à l'intérieur, que je vois les vendeuses qui s'en foutent un peu, les cabines d'essayage condamnées parce qu'il n'y a pas assez de staff sur le plancher, my god, je soupire. Quel triste destin! Je vais voir l'ancienne section où il y avait de la belle déco, celle où on trouvait du beau petit linge d'enfant ou le département de cosmétiques. J'ai quasiment pitié pour ce qui fût jadis un grand magasin made in Québec. 


La succursale de la Place Sainte-Foy qui a connu des jours meilleurs.

Je dois être rendue vieille, parce que je peux dire que c'était pas mal mieux dans mon temps. HA! Peut-être suis-je trop négative? Nostalgique? Vous en pensez quoi?

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