Lorsque je suis sortie de la projection du film « La Vie d’Adèle : Chapitres 1 et 2 », je me suis sentie lourde et légère à la fois. Comme si tant d’authenticité m’avait serré le coeur jusqu’à l’engourdir. Ce portrait intimiste du réalisateur Abdellatif Kechiche pourrait se résumer ainsi : Adèle, Emma, du bleu, le coeur qui part en vrille et surtout, beaucoup, beaucoup de spaghetti. Et pourtant, c’est à mon avis l’une des plus belles histoires d’amour portées au grand écran. Elle lève le voile sur l’éveil de la sexualité, dans ses formes, ses sens et ses couleurs, sous l’oeil d’une caméra toujours attentive à l’intensité d’un regard ou à la douceur d’une hanche. Néanmoins, cette dernière n’omet pas de souligner ses nuances, comme lorsque le quotidien nous rattrape, en dépit de la passion.
Le film est en grande partie tiré de la bande dessinée « Le bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh. Bien qu’à mon avis destinée à un public plus jeune (on nous épargne une grande partie de la vie adulte), j’ai trouvé sa morale touchante, plus concluante que celle de Kechiche. Jumelés, les deux vous garantissent une expérience cinématographique assurée. L’auteure a d'ailleurs remporté le prix espoir de la Quinzaine BD de Bruxelles, en 2008.
Et puis, comme le bleu est RÉELLEMENT à la mode cette année (merci Roland Barthes), je vous ai préparé trois looks rappelant la tête du personnage de Léa Seydoux. La couleur est à utiliser avec parcimonie, histoire de ne pas ressembler à la Schtroumphette lorsque vous déambulez dans la rue.
Les détails du montage sont ICI.
Et vous, avez-vous vu « La Vie d’Adèle : Chapitres 1 et 2 » ?
Si la réponse est non, hâtez-vous! Ça en vaut la peine, ne serait-ce que pour l’impressionnante prestation d’Adèle Exarchopoulos, du haut de ses 20-presque-21 ans.