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Politique + mode : un couple malheureux (ou pourquoi haïr Target n’est pas productif)

La semaine dernière, je vous ai parlé de mon amour pour Target ICI. J’ai eu le droit à mon premier mini scandale TPL. J’étais naïve de croire qu’un simple article présentant à mes amies québécoises ce magasin à grande surface n’allait pas froisser certaines personnes. Oh well.
 
Quand j’ai vu les commentaires, un million de répliques me sont passées par ma tête. En voici quelques-uns. Sentez-vous bien à l'aise de venir m'en jaser ou d'être en désaccord total! Je veux simplement prendre le temps d'éclaircir le contexte des choses. 

  1. HBC, la compagnie parente du défunt Zellers, est une possession de la firme AMÉRICAINE NRDC Equity Partners. HBC (La compagnie de La Baie d'Hudson, aka La Baie) est déjà Américain. Donc, que ce soit Target ou Zellers, ça ne change rien. Les Américains sont déjà bien présents dans notre économie.
     
  2. Le sort des ex-employés de Zellers est triste, mais on ne devrait pas blâmer Target qui a racheté les baux des locaux commerciaux des magasins Zellers. Oui, c'est un dick move, mais Target n’était pas obligé de proposer un poste à tout le monde. Les deux marques sont très différentes, elles recherchent donc des employés qui reflètent leur image, ce qu'elles sont TRÈS en droit de faire. C’est plate, mais c'est ça la business.
     
  3. Parlant de droits, nous avons tous la liberté de choisir où nous voulons magasiner. Vous pouvez boycotter les marques américaines, et de mon côté, je peux y aller si ça me dit. De plus, comme rédactrice mode qui couvre l'actualité mode, je suis quasiment dans l'obligation de parler de l'arrivée de Target au Québec (et de leur ouverture qui a été possiblement autant profitable qu'un Black Friday américain, selon mes sources).
     
  4. Target a été un commanditaire important de la Semaine de la Mode. La marque offre également des collections capsules avec des créateurs québécois, comme Mélissa Nepton. Et soyons honnêtes, ces collaborations risquent de faire beaucoup plus pour notre industrie locale qu’un pop-up shop dans le Vieux-Montréal.
     
  5. Marie-Hélène, qui est vraiment plus habituée que moi à dealer avec les commentaires hystériques (merci MH!), a résumé ce qui était vraiment important dans son commentaire ICI. Nous ne pouvons pas toujours acheter local, un point c'est tout. Nos portefeuilles, pour la majorité d’entre nous, ne le permettent pas. Chez TPL, nous essayons donc de publier un contenu équilibré qui fait la promotion de l'achat local, mais qui tient compte de la réalité de nos lecteurs. Et ce n'est pas nous qui pouvons changer cette réalité-là.
 

Bref, j'aurais pu passer la semaine à me chicaner. J'aurais pu parler des vrais problèmes : du sort de l’économie québécoise, de ses tendances isolationnistes et d’une implication gouvernementale qui fait défaut. Oui, la mode a des aspects économiques ou sociopolitiques. Nous devons en discuter. Cependant, j’ai choisi de m’abstenir de faire mes propres commentaires, car un article d’astuces de shopping n’est pas l'occasion idéale.

Cet article, par contre, oui…

Je vous lance l’invitation! À part un boycottage des magasins américains, quelles sont vos solutions pour accroître la part du marché des produits locaux? Venez en jaser avec moi. On va avoir du fuuuuun 😉

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