
Je suis pas le genre de fille qui prend des congés, dans la vie. TPL, c’est mon premier enfant, mon projet depuis presque trois ans maintenant. C’est le lot de pas mal d’entrepreneurs/travailleurs autonomes/gens créatifs. Disons qu’un congé de maternité, ça se passe pas comme celui d’un employé plus traditionnel.
C’est pas grave. J'aime tellement ce que je fais.
La journée de mon accouchement, Marie-Hélène me racontait à quel point elle n’allait pas dormir durant la semaine suivante à cause d’un rush de production de magazine. Entre deux contractions, j’ai écrit des articles supplémentaires. C’est ce que j’avais à faire pour que TPL roule comme sur des roulettes.
Un mois de congé, ça peut sembler peu, mais c'est bien. Ça donne le temps de prendre une habitude et de réfléchir un peu… Surtout quand ton petit boit toutes les heures et que tu as l’impression d’avoir fait le tour de l’Internet!
Voici donc les grandes leçons que j’ai apprises en un mois de congé et en devenant maman aussi, je suppose.
- Demander de l’aide, c’est pas lame. Je suis du genre à me plaindre, à crier haut et fort (surtout sur Twitter), mais des fois, faut accepter les choses. La vie ne marche pas toujours comme on veut ou comme on le prévoit. Faut apprendre à dire ce qu’on pense et SURTOUT à demander de l'aide des autres. Ça rend notre cerveau plus sain. Je vous le jure.
- Y’a rien de plus déstabilisant que d’avoir un bébé. Tu veux un horaire stable? Tu prévois être quelque part à une heure précise? Tu veux souper? Oublie ça. En plus que ton humain risque TOUT. C’est la plus belle sensation, mais c'est stressant. Une chance que les mamans, les belles-mamans, les groupes Facebook de mamans (ma nouvelle passion) et les amis mamans existent. Il n'y a aucune question niaiseuse, juste des personnes niaiseuses qui ne posent pas de question. BON.
- Accoucher, c’est traumatisant que le tabarnouche. J’ai voulu tout raconter à Marie-Hélène et elle était comme noooooo. C'est pas sa tasse de thé. Accoucher, c’est sérieusement l’expérience la plus WEIRD de ma vie. Y’a un humain qui s’est formé dans mon corps et qui est sorti PAR MON VAGIN. Puis, personne te parle vraiment de la période postaccouchement, toute autant WEIRD. Je réserve ça pour un autre billet. C’est vraiment spécial. Comme ce qu’une matante peut penser en voyant ton chandail de chat à Noël. VRAIMENT SPÉCIAL.
- Faut savoir trouver ce qui est important pour nous pis se crisser de ce que les autres pensent. Cinq jours après mon accouchement, j'étais au Forever 21 à m’acheter du linge. #Lesgens disaient : « Mais profite de ton bébé, sors pas et reste chez vous. Tu vas te rendre compte que c’est ça, l’important. » Oui, mon fils est ma priorité numéro un, mais rentrer dans du linge cute malgré des seins gros comme ma tête, c’est aussi important. Me sentir belle, c’est important. Faire ce que j’aime (avec mon petit avec moi), c’est aussi une belle façon de rester saine d’esprit. Vous essayerez ça!
- Au final, c’est vous la spécialiste de votre bonheur. ACCOUCHER M’A RENDUE BOBO, JE PENSE. Sérieusement, je me suis mis tellement de pression pour allaiter, pour que tout soit parfait et pour que je sois forte… Et finalement, je me rends compte que primo, le jugement des autres n'est pas important et deuzio, c’est moi qui fais les choix qui me rendent le plus heureuse. Ça implique travailler à temps partiel sur TPL pour m'accomplir comme personne, tout en donnant un maximum d’amour à mon plus-que-beau bébé.
Sorry, not sorry pour le long billet émotif. Je n'ai plus d’hormones de grossesse pour être high on life, mais écrire, ça fait du bien.
Je suis contente d’être de retour.
Est-ce que vous avez déjà eu des illuminations pendant un congé? Parlez-m'en donc, j'ai pas mal de temps devant moi. HA!