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Paul Frank organise un party fluo-amérindien et on trouve ça un peu louche…

Chez TPL, on aime bien ça les imprimés ethniques. Oui oui. Sauf qu’on a pas tous la même attitude envers l’utilisation de ces motifs. Moi, j’ai des réserves lorsqu’on les utilise à tort et à travers (genre comme Urban Outfitters et les bobettes navajo) et les Stratis sont plus dans le clan de « l’incorporation d’éléments culturels fait partie de la mode depuis que la mode existe, c’est normal et très sain ».

Mais si il y a quelque chose sur lequel on est d’accord, c’est que un DOUCHEBAG-FLUO-NATIVE PARTY, c’est vraiment douteux :

tout est vraiment cliché ici, même les genre Litas rouges…

Et oui! Lors de la Fashion’s Night Out d’Hollywood/L.A, la marque Paul Frank (celle du petit singe qui, d’après moi, apporte absolument rien de pertinent sur la Terre) a organisé un pow wow fluo dans leur boutique. Les fashionistas étaient invitées se déguiser en jeune Sqaw, poser avec des tomahawks multicolores, porter du « maquillage de guerre » et de magasiner la nouvelle ligne de vêtements native par Paul Frank (la marque, pas l’homme. Nuance). Ouais.

C’était évidemment suffisant pour mettre en beau joual vert les quelques blogueuses (2-3 américaines) qui s’intéressent à la mode des premières nations américaines. Toutefois, leur campagne a porté fruit en maudit : dans un geste exemplaire, l’entreprise a retiré toutes les photos de l’événement présentes sur ses réseaux sociaux, offert des excuses publiques, a invité les blogueuses en question à participer à des conférences de sensibilisation et, finalement, a engagé un designer amérindien qui se spécialise en motifs tribaux afin de créer une ligne de vêtements dont les profits iront à des organismes de charité.

Disons qu’il manquait qu’un bouquet de fleur pour que ce soit complet et total. En quelque sorte, cette réaction rapide et sensible pose un précédent intéressant dans les dossiers d’excuses corporatives. C’est cool.

Mais d’après nous, la question importante reste la même : existe-t-il un moyen d’incorporer des éléments culturels XYZ à une création sans heurter les sensibilités? Lorsqu’on parle d’appropriation culturelle, tout est question de contexte. Les premières nations américaines connaissent d’énormes problèmes sociaux en se remettant tant bien que mal de la quasi-extermination dont elles ont été victimes (on a pas besoin de vous rappeler les films de cow-boys et d’indiens). On peut donc comprendre, enfin d’après moi, leur réaction mitigée lorsque la majorité s’approprie leurs codes vestimentaires (qui sont souvent sacrés/religieux) pour vendre des vêtements ou faire des partys promotionnels. Et n’oublions pas que la situation est similaire ici…

Avec l’automne qui ramène les mocassins, les chemises en flanelle et les prints full canadiana, ça reste d’actualité.

So c’est ça. Vous en pensez quoi? Pis surtout, trouvez donc autre chose qu’un costume de sexy amérindienne pour l’Halloween… SVP.

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