On jase: la semaine de la mode

Avant de lire ce texte, il est important d’avoir en tête les prochaines affirmations:

• Je veux que la mode québécoise rayonne à travers les médias internationaux.
• Je souhaite à nos chers designers montréalais et québécois la réussite.
• J’ai assisté à la semaine de le mode depuis l’automne 2004, comme habilleuse (bénévole) et comme blogueuse (bénévole aussi).

Considérant tout cela, j’affirme que la programmation de la semaine de la mode de Montréal très décevante cette année (allez voir sur le l’hyperlien, même la première mannequin à l’air de trouver ça plate).

J’ai vécu sur une bulle d’amour avec cet événement durant mes trois années en commercialisation de la mode au cégep Marie-Victorin. J’ai manqué des cours pour habiller des centaines de mannequins lors d’une centaine de défilés. À cette époque, la SMM était présentée par Mercedes, il y avait plus de journées (cinq) où on présentait des défilés et il y avait plus de designers qui présentaient leur collection sur place. C’était plus glam, ou du moins plus valorisant, on dirait.
Maintenant? La programmation est sur la pente descendante. On remarque la présence moindre des talents qui ont fait Montréal-ville-de-mode (Dubuc et sa gang) et aussi celle des talents émergents (by Thomas et sa gang). La semaine qui arrive prochainement ne fait guère exception à cette tendance. On compte 18 défilés et les plus grands noms ont choisi de performer à l’extérieur du site.

Faire parler les acteurs du monde de la mode pour connaître leur opinion est quelque chose de délicat. On ne veut pas se faire pointer du doigt, perdre son invitation, sa passe média, etc. Off the record, certains racontent que l’événement ne génère pas assez de buzz médiatique pour être rentable tout en attirant de moins en moins d’acheteurs/journalistes internationaux.
C’est un cercle vicieux: Ça coûte cher (approximativement 10 000$) aux designers, les retombées sont décevantes, ils ne peuvent donc plus se permettre l’investissement et l’événement n’attire plus autant qu’avant.

Personnellement, il me semble que la SMM est devenue la semaine du street stylin’ et qu’on n’y retrouve plus le hype des beaux jours. Je raconte peut-être n’importe quoi, toutefois sachez que je me base sur ma simple perception, celle de mes contacts & toutes les informations disponibles sur l’événement depuis 2004.
Est-ce que Ton petit look assistera à certains défilés cette année? Nous ne savons pas encore, peu d’événements nous intéressent et avec un texte comme celui-là, ça ne m’étonnerait pas qu’on nous ferme les portes ou qu’on nous accueille encore plus bêtement. D’ailleurs, voilà un autre problème, pourquoi être blogueur et vouloir couvrir la semaine de la mode est synonyme de se faire traiter comme un moins que rien tandis que les défilés sont accessibles au public. Pourquoi?!

Bref, ce n’est pas l’événement en soi qui dérange, plutôt sa forme. Si des solutions afin que la SMM devienne aussi prestigieuse que les autres (comme Toronto) existent, il serait bien de les mettre en place ASAP. Ne souhaitons pas que cette semaine perde son sens aux yeux du public et des membres actifs de la communauté mode. Sinon, j’ai bien peur qu’on assiste à un festival mode & design 3 fois par année.

Qu’en pensez-vous? Suis-je la seule vivant dans la nostalgie d’une époque révolue ?
Au contraire, pensez-vous aussi de cette manière sans vouloir/pouvoir le dire?
Doit-on confier l’organisation à une nouvelle équipe?