Je VEUX posséder au moins douze de ces parfums-là.
Je capote en lisant les descriptions! Tu me parles de l’odeur de l’hiver, de jardins anglais, de la mousse de bord de mer, du cuir, des feuilles, de l’air pur, WANT! Toutes les fragrances ont l’air tellement évocatrices, je meurs. Par-dessus tout, je déteste 99% des parfums, qui sentent tous pareils, qui sentent tous « le parfum », et j’obsède depuis mon enfance sur l’idée d’un jour en trouver un qui me bouleverse au point ou j’ai un nud dans mon ventre et la tête qui tourne.
Mon premier parfum, c’était Grass, de chez Gap, qui sentait l’herbe fraichement coupée. Dans mon nez de kid, il sentait le soleil, ma mère, Montréal, les balades en auto, mon chien, plein de chansons et courir nu-pieds dans l’herbe chez ma grand-mère avec mes salopettes de jeans. Je le portais tout l’été, et le reniflais tout l’hiver, avec plein d’images dans la tête. Il n’existe plus, pis il me manque. C’est le seul parfum dont je me souviens qui aie senti autre chose que la poudre, la fille ordinaire, la guidoune, le bleu qui pogne dans le nez, le musc de grand-père ou la matante. Il sentait l’herbe, c’était parfait.
Ok, excusez l’envolée lyrique; je reviens à CB I Hate Perfume.
Bien entendu, ils sont à New York, et le prix du shipping est assez violent (on parle ici de 68$ plus frais d’importation et de dédouanement pour livrer trois flacons de 2ml à 12$ chacun; ouch). Considérant que je choisirais mes fragrances simplement avec la description qui me tue de bucolique, ça serait semi-intelligent d’acheter à l’aveuglette, mais je VEUX passer trois jours à tous les humer! Rien au monde n’est plus fantastique que humer des flacons qui sentent bon. Je sais qu’il y en a quelques uns à la boutique Dubuc Style à Montréal, faudrait bien que j’aille faire un tour… Sinon je devrai éventuellement pèleriner jusqu’à New York pour renifler mon ass off.
D’ici là, je vais relire et m’imaginer l’odeur divine d’ Under the Arbor, Russian Caravan Tea et Winter 1972, pour n’en nommer que trois. Leurs descriptions me font rêver. Lisez donc, par exemple, celle de Winter 1972:
« The Scent: Field of untouched new fallen snow, hand knit woolen mittens covered with frost, a hint of frozen forest & sleeping earth.
Winter is still like that for me. It is a time to rest, a time to remember and to look forward. Winter is a quiet time to watch the stars and have hope.
Christopher Brosius 1994«
I mean, COME ON! Avouez que ça peut juste sentir le paradis!
À lire également: le magnifique manifeste de Christian Brosius, fondateur et parfumier, un texte magnifique qui pourrait être né dans mon cerveau, mais dit en termes beaucoup plus fleuris. J’ai lâché les phrase fleuries au tendre âge de 22 ans, quand mon trip d’écrire de la poésie a été écrasé sous le poids du cynisme.
Ce que Brosius décrit, c’est exactement ce que je pense. Je me languis depuis toujours d’une odeur qui me fera l’effet qu’il décrit. Qui va minspirer mille souvenirs et encore plus d’émotions. Et wow qu’il a l’air d’aimer sa job. C’est vraiment inspirant. J’ai envie de lui donner tout mon argent, forever. D’ailleurs, si vous avez plusieurs milliers de dollars et beaucoup d’aller-retours à New York dans votre futur, sachez qu’il fait aussi des fragrances sur mesure… RÊVE DE MA VIE!!
Si certains d’entre vous le connaissez déjà, ou avez essayé certaines de ses fragrances, j’aimerais vraiment connaitre votre avis!