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On jase: Beau tan, fille!

Comme vous devez vous en douter, on est du genre à aimer le teint pâle chez Ton petit look. Perso, j’ai un teint plutôt vert olive, gracieuseté de mon feu grand-papa originaire de la Grèce. Malheureusement, une peau comme la mienne bronze très mal, c’est pour ça que j’ai tendance à fuir les chauds rayons du Soleil. Si j’ai à me faire bronzer la couenne, je mets au moins deux pouces de crème Laroche Posay FPS 45.

Intéressée par le sujet, j’ai sauté sur l’occasion (en amenant Marie-Hélène aussi) d’assister à une conférence de la Société Canadienne du Cancer. Mercredi matin, on nous offrait de découvrir notre face cachée, tout ça grâce à un appareil photo UV permettant de voir les taches pigmentaires & autres problèmes qui risquent de littéralement me sauter au visage.

Avant de vous montrer ma photo, deux choses:

1- Je suis un tantinet hypocondriaque. Lors de la conférence de presse, quand les docteurs parlaient des effets nocifs de l’exposition aux rayons UV, j’ai eu très très chaud, même si le Bota Bota est climatisé. Je ne me sentais vraiment pas bien, persuadée d’avoir un cancer de la peau (c’était avant de prendre la photo).

2- Parce que oui, j’ai péché, j’ai fréquenté les salons de bronzage entre 16 et 20 ans. Je n’étais pas une adepte freak, mais j’y allais minimum une fois par semaine durant l’hiver. Je pensais naïvement que ça préparait ma peau à l’été. Nenon, je sais que ça ne prépare pas la peau à rien pentoute, bien au contraire. Ça l’agresse.

Maintenant, puisque tout a été dit, jasons. Aujourd’hui, Marie-Hélène et moi allons vous livrer nos impressions. Un billet à quatre mains pour plus d’impact!

Être confrontée à une fille de mon âge, une ex-cliente des salons de bronzage qui nous confie qu’elle a eu deux mélanomes (avant 30 ans), ça fesse. Heureusement, ils étaient sur le devant de son corps et donc moins dangereux. Cette fille-là, la porte-parole de la campagne, elle a, sans le savoir, hypothéqué sa vie en échange d’un soi-disant dictat de beauté (parce que tsé, des filles bronzée ça a l’air plus en santé pis ça attire plus les garçons). Quand j’y repense, je constate que ça ne vaut pas la peine, la peine d’avoir un cancer, la peine de mourir, la peine de payer pour se tuer…

Avec le retour de la mode *cough cough* axée sur les peaux pâles, profitons-en pour faire un petit devoir de conscience en lien avec les choix de beauté dangereux. Pourquoi ne pas signer la pétition visant la réglementation de l’industrie, afin d’interdire aux petites filles de moins de 18 ans d’y aller et vendre leur santé pour un p’tit tan? Vraiment, ça ne sert à rien d’aller se faire cramer dans une machine pour ça! De toute façon, les clients finissent tous par ressembler à de pâles copies des acteurs de Jersey Shore.

Je suis chanceuse, je n’ai pas trop de taches sous-cutanées. J’ai des zones plus sensibles, les zones blanches, mais je n’ai rien de trop mauvais. Pour mieux vous situer, regardez la photo juste en bas:

Marie-Hélène:
Précisons-le dès le départ, j’étais COM-PLÈ-TE-MENT rebutée à l’idée d’aller me faire scanner la face et scruter mes taches pigmentaires. M’enfin, si nos photos en high contrast et le témoignage de nos crises d’anxiété peuvent vous faire méditer quelques instants sur vos habitudes de vie, ça fera au moins ça de bien (et de bon pour notre karma).

Vraiment là, really fo’real, il n’y a ABSOLUMENT AUCUNE raison de fréquenter un lit de bronzage. C’est douchy, laval-esque, complètement ridicule et illogique tout en ne vous apportant RIEN de plus que ce que le Soleil peut faire. De la vitamine D, il y en a dans le lait & dans une exposition modérée (avec protection) aux rayons UV de mère nature. D’ailleurs, le rayonnement ultraviolet d’une cabine est de 10 à 15 fois plus intense que celui du soleil, tout en étant situé 5 pouces de ta face.

Un autre moment qui m’a fait sursauter sur ma chaise est lorsqu’on a interrogé le dermatologue associé à la campagne sur des contre-études supportant l’industrie du bronzage. Toute mon âme de cégépienne s’est réveillée en moi et a voulu crier: «WÔ! SOPHISME! APPEL À L’AUTORITÉ!», car il n’y a probablement aucun argument qui m’horripile plus que «oui mais j’ai une étude qui dit le contraire». Surtout lorsqu’il s’agit d’une étude financée par l’industrie qui crée le problème. D’ailleurs, la prochaine fois qu’on vous invoque un truc du genre, interrogez-vous (et interrogez la personne qui vous sort ça) sur:
1- L’équipe de recherche a-t-elle travaillé avec des statisticiens afin de régulariser les chiffres?
2- Est-ce que la méthodologie vous semble vraisemblable, logique?
3- Qui finance la dite étude?
4- Quel est le poids de cette étude versus celles qui disent le contraire? S’appuie-t-elle sur d’autres études précédentes?

Je sais, c’est peu fashion tout ce que je vous raconte, mais un m’ment d’né, faut savoir s’arrêter et réfléchir un petit peu. Bref, c’est avec tout notre pouvoir de persuasion que nous vous invitons à aller vous informer/essayer le photomaton UV aujourd’hui (vendredi 22 septembre) à l’agora du pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM. Sinon, liker donc la page facebook de la campagne et parlez-en à vos amies, amis, mamans, papas et surtout votre tante qui aime tant se faire un fond de tan avant d’aller à Varadero.

 

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