Seigneur. Je suis tellement emo, cette semaine. C’est fou ce que l’automne me rend près de mes émotions…
Cette semaine, je me complais dans un post intime; pour relayer le débat continuel et simplement se détendre lâme un tout petit peu. Ça fait du bien, des fois, de ne parler de rien. Les chevaux de bataille se reposent à lécurie, alors que septembre installe tranquillement sa chape rouge et orangée sur la ville.
Eh oui! Aurélie vous pond un petit mood post, cette semaine!
Quand lautomne arrive, vient toujours un moment où je nai envie de parler de rien, si ce nest que de quelques bribes qui marquent mon quotidien dété ensommeillé. Lautomne est de toute évidence la plus paradoxale de toutes les saisons. Dabord, lété expire, la chaleur sessouffle et les arbres baissent doucement les bras; mais dun autre côté, les frissons séveillent et les idées aussi. Cest la rentrée partout donc probablement la période annuelle la plus fertile en projets (parce soyons francs , le 1er janvier est souvent un « nouveau départ » beaucoup trop abstrait pour quil saccompagne de véritables prises de décisions). On saffaire, on reprend notre rythme de vie actif (professionnel, étudiant ou autre), on se replonge dans les vrais leitmotivs de notre existence (outre « le soleil », « le party » et le « Montreal crazy summer »). Cest une saison deffervescence culturelle également, alors que les lancements et tous genres se bousculent au calendrier, ainsi que les galas, les festivals tardifs, les inaugurations Mais en revanche, lappel de lédredon et des pantoufles se fait entendre en crescendo, au fil de la chute du mercure sur le thermomètre.
Cest comme si lintellect sortait de sa paresse estivale, alors que les corps et les curs se recroquevillent et craquèlent un peu. Phénomène saisonnier extrêmement intéressant. Jai toujours aimé les oxymores.
Bien que souvent, lhumeur soit à la morosité dans le Montréal automnal, il ne faudrait pas sous-estimer notre chance inouïe de bénéficier de lautomne le plus magique et défini au monde, grâce aux saisons « de transition » que permet le climat continental humide de notre portion de lAmérique du Nord. En dautres mots, moi, lautomne, ça me fait capoter. Et mon but aujourdhui, plutôt que de vous convaincre que la mode est une caste ou que les intellos ne sont pas des nerdz, cest de vous exprimer la magie paradoxale de la saison la plus particulière de lannée.
Imaginez si nous navions quun automne moyennement assumé à la Parisienne comment lexpérience de la mode automnale annuelle serait fade? Ha ha ha! Cest probablement le propos le plus nunuche que jai formulé sur ce blog jusquà maintenant, mais je le pense en mautadine. Lautomne, cest fait pour shabiller. Et plus que nimporte quand dans lannée, on shabille avec nos feelings. Parce quà lautomne, on est nécessairement à fleur de peau. On porte notre âme à lextérieur, incarnée en tricots et en bottillons confortables. Je vous jure que si cétait un peu plus glam, MAC commercialiserait du blush à bout-de-nez, pour donner lillusion dun vrai teint septembre-octobre. Heureusement, pour nous, il suffit de marcher une heure dans le Parc Laurier mi-endormi, un café au lait entre les doigts, pour se donner le teint le plus charmant de lannée.
Aussi, ny a-t-il rien de plus inspirant que la douce mélancolie qui accompagne la lente insinuation lente de la froidure automnale? Cest facile de se laisser bercer, juste par le temps qui passe.
Personnellement, en ce moment, alors que jai trouvé ça awkward tout lété découter du Bon Iver (parce que ça a pas rap avec la chaleur, les oiseaux, pis toute ), eh bien là, je fais littéralement une obsession sur leur dernier album éponyme. En plus, le site a le vidéo dacceuil le plus automnal et comforty de lannée, je vous jure. Alors je vous laisse aller y jeter un coup dil ici (même si vous aussi, vous écoutez lalbum en boucle depuis 2 mois), et aussi consommer la même obsession que moi sur Fall Creek Boys Choir, avec James Blake. Pour l’instant, je vais aller me faire une énième tisane et essayer de terminer mon tricot (le tricot est le meilleur hobby automnal de la terre, même si je ne m’y initie encore qu’à peine….)
(Crédits photos: Juliette Leblanc)