L'Autriche éclair ou rococo actuel!

Grüss Gott!

Cette semaine, je suis d’une humeur guillerette, car j’ai décidé sur un coup de tête d’aller passer la dernière semaine d'’août en Autriche; la perle de l'’Europe occidental. Je ne me peux plus d’'avoir hâte de visiter le Palais Impérial (Hofburg) de la Michaelerplatz – vestige de la grande dynastie des Habsbourg , l’'opéra de Vienne, les musées, et les paysages ô combien bucoliques de l’Oberösterreich (Haute-Autriche).

Autant j’ai pu me faire du gros fun noér dans la jungle d'’Amérique Centrale au début de l'été, je dois avouer que j’ai également une petite fascination pour l’'Autriche du 18e, avec tout son rococo et sa grandiloquence. Le pays du YODELE HE HOO a en effet vu naître Mozart, Sissi, Marie-Antoinette, Sigmund Freud et autres grands. Juste d'y penser, j'en ai des frissions!

On oublie d'ailleurs trop souvent l'’Autriche, elle qui vit dans l'’ombre de sa voisine allemande depuis l'’Anschluss et l’'Holocauste; se faisant des plus discrètes sur la scène internationale, comme encore muselée par les remords d’avoir été « celle qui a suivi ».

Pourtant, le pays regorge de richesses naturelles et historiques qu'’il ne faudrait pas sous-estimer. Ayant porté en son sein une des dynasties impériales les plus influentes d'’Europe pendant plusieurs siècles, les Habsbourg, on comprend mieux d'’où provient le faste infini de l’'architecture, des monuments et des costumes d’époques. La dynastie des Habsbourg est évidemment reconnue pour avoir donné naissance à tous les empereurs du Saint-Empire Romain Germanique entre 1425 et 1740; dont le territoire englobait (à son apogée) la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque, ainsi qu’'une grande partie de la Bulgarie, de la Roumanie et des Balkans. Alors on a beau se moquer un peu des mecs avec leurs suits à brettelles dans les montagnes, mais comme une Autrichienne m’a déjà dit : «Never mess with Sissi! »; et avec raison!

Honnêtement, jamais il ne me serait venu à l'’idée de me moquer de Sissi, malgré le flafla de ses mille jupons colorés/pailletés/brodés. Je considère en effet que le Costume 18e siècle (au sens large du terme) représente un véritable joyau historique. À l’'époque où le Baroque cédait le pas au Rococo et à ses excentricités (on considère d'’ailleurs que le courant s’'enracine dans l’'art décoratif et architectural du Saint Empire), s’'habiller relevait de l’'oeuvre d’'art.

Si Mozart émerveillait par sa musique, le décor qui l'’entourait n'’y manquait pas non-plus. Bien sûr, le tout s’'est estompé au fil des siècles, mais l’'Autriche semble avoir conservé des traces de cette tendance à l'’élégance et à la surcharge décorative; au « mignon ». Et curieusement, j’ai l'’impression que cette esthétique revient en force et se propage à ce jour jusqu’'à nous. J'’en ai fait le constat en repensant à « The Sound of Musi » évidemment! La fameuse comédie musicale mettant en vedette Julie Andrews a été tournée à Salzbourg en 1965, et en regardant des photos et des séquences du film, j'’ai constaté à quel point la mode autrichienne des années 30-40 (reprise avec romantisme et gaieté pour les besoins du tournage) revient au goût du jour. On jette un coup d’œil :

Style marin, dentelle, souliers d’'écolières, jupes à plis, crépon, bouclettes, chaussettes en coton bien tirées…… Voilà un langage vestimentaire qui me parle énormément, et je suis prête à parier que vous pourriez en dire autant!

Alors je vais devoir faire des prouesses d'’imagination et d’'ingéniosité pour faire fitter dans mon unique valise (pour éviter l’'encombrement inutile) tout ce que je veux apporter pour aller jouer in vivo à la Mélodie du bonheur dans les prairies salzbourgeoises, mais ça, c’est une autre histoire! Je vous reviens là-dessus; et avec quelques photos, promis!