J’aurais voulu vous dire que je publie cet éditorial pour m’en moquer. Or, ce n’est pas tout à fait ça: les images en tant que telles sont très bien. Je vais donc y aller avec modération dans le blastage… Ce qui me laisse tout simplement perplexe, c »est l’inspiration de ce shooting. Le photographe Lachlan Bailey et son équipe se sont inspirés de la mannequin Freja Beha Erichsen, top toute fraîche des récents mois (ou disons, deux-trois années)…
Pourquoi c’est étrange? Pour plusieurs raisons. Bon, premièrement, il y a l’aspect asiatique de la chose: il s’agit du Vogue China et la mannequin, Tao Okamoto, est asiatique. Alors que Freja Beha est visiblement caucasienne. Mais ça, ce n’est pas vraiment important… Ça amène un défi, une touche d’originalité.
Non, vraiment, je crois que ce qui cloche, c’est plutôt la proximité (dans le temps, dans le milieu de travail) de l’icône utilisée. Et d’ailleurs, icône est un grand mot… Oui, Freja Beha est awesome avec son look de badass bien particulier, on le sait bien. Mais de là à en faire la source d’inspiration… Imaginez que Tao eut personnifié Marilyn Monroe, par exemple. Il me semble que ça n’aurait pas provoqué la même réaction!
Je me demande quels sont les sentiments de la principale intéressée, Freja Beha?
D’un autre côté, est-ce que c’est vraiment grave? Bien sûr que non: les gens ont le droit d’admirer les personnalités publiques, de leur rendre hommage. On a les idoles qu’on veut. Oups, ça me donne une idée. Est-ce que c’est trop trash d’avoir songé à faire un édito inspiré d’Amy Winehouse?