Moi tout ce que je veux c’est que ma robe déchire en dansant, cheveux virevoltant.
Brigitte Bardot dans Et dieu… créa la femme (1956)
Hier soir, je surfais le web à la recherche d’inspiration pour ce billet quand KAPOW! je tombe sur cet article de Jezebel. La vie est ainsi: bien faite.
Alors, pour les paresseuses ou celles qui ne sont pas fluently bilingual, je vous résume l’article en quelques lignes: l’auteure, une new-yorkaise heureuse à qui tout semble réussir ET portant le cheveu court, se greya un jour d’extensions capillaires, passant de Twiggy à C.J Parker. Devenant plus confiante de son pouvoir de séduction, elle vécut dès lors une espèce de renaissance sexuelle, enfilant les hommes à coup de mouvements de bassin plus fluides et de blondes mèches savamment déplacées. Le billet se conclue sur la perte des rallonges (ça pique horriblement au bout de 2 semaines) tout en questionnant largement les stéréotypes sexuels en Amérique du Nord.
C’est là qu’on jase, mesdames. Et les monsieurs aussi.
Personnellement, j’ai toujours eu les cheveux courts. D’aussi loin que je me rappelle, ils n’ont jamais dépassé mes épaules. Évidemment, un bob ou une pixie haircut à 16 ans, c’est awkward et pas sexy. Parce qu’avoir 16 ans c’est awkward et pas sexy. Oser les cheveux courts, savoir bien les porter, c’est avoir suffisamment confiance en soi pour s’extraire des normes sexuelles traditionnelles. C’est assumer que sa féminité émane de l’intérieur (ou du décolleté).
De plus, il ne faut pas négliger le sexy d’une main jouant avec une petite mèche de cheveux sur fond d’une nuque dégagée. M’enfin.
D’un autre côté, je FANTASME sur les cheveux longs. Je les veux, je les veux plus que tout. Sous mes allures de jeune femme moderne, je rêve d’une cascade de longues boucles rousses cachant mes boules (comme nos mères le faisaient en ’72) d’ingénue. Je rêve d’être la Bardot de quelqu’un. Ou Pocahontas, rebelle comme son hairdo volant au vent sauvage. Ou en-veux-tu-en-v’là . Les icônes de femme fatale aux cheveux longs ne manquent pas, la culture populaire véhiculant cette image ad nauseam. Qu’on le veuille ou non, ça influence nos jugements. Dans ma tête, you bet que mon sex-appeal exploserait comme un réacteur japonais. Une tigresse! Une démone!
Vous voyez, c’est plutôt facile de s’enchevêtrer dans ces idées hétéronormatives. Je dis cela sans jugement. D’où mon envie d’avoir votre opinion. Avons-nous dépassé ce point? Suis-je dans le champ? Les femmes aux cheveux longs baisent-elles mieux? On fait quoi lorsqu’on a les cheveux longs et un côté rasé? Est-ce que notre psyché collective n’a pas évolué depuis 1954? L’effet Mad Men?
What about les blondes versus les rousses versus les brunes? Est-ce que le hotness des garçons aux cheveux longs est inversement proportionnel à celui des filles du même état?