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On jase: le concours de Jacob

L’entreprise québécoise Jacob connait des difficultés financières depuis quelques mois. Or, à quelques exceptions près, on n’en a pas trop entendu parler sur le web.

Hier, un article a attiré mon attention, un concours aussi.

Les deux autres filles de tonpetitlook et moi, on a envie de se pencher sur le sujet, surtout depuis l’annonce de ce concours dans le cadre duquel Jacob remettra 25 000$ en vêtements à une gagnante.

Personnellement, ce qui se passe avec Jacob m’intéresse aussi parce que j’ai moi même véçu une instance de faillite l’année dernière quand j’étais acheteuse pour Bernard Trottier. C’est peut-être aussi parce que j’ai trouvé particulièrement déchirant le fait de voir mes réalisations dans le cadre de ce travail tomber en quelques semaines.

Donc, en gros, Jacob est en instance de faillite et cherche forcément à redorer son image (et renflouer son compte de banque). Leurs deux plus récentes initiatives? Engager Karine Vanasse comme porte-parole (au lieu d’une mannequin professionnelle, ça coûte moins cher et ça charme le public) et lancer un concours ciblant les femmes désireuses de gagner de la marchandise Jacob (qui pour l’instant s’accumule sur les tablettes anyway). Rusé, rusé.

Seulement, c’est sans doute parce que je connais des personnes qui travaillent pour la bannière, mais de voir un concours qui permet de gagner 25000$ (l’équivalent d’une bonne prime de départ ou un peu moins qu’un salaire annuel d’une assistante designer) alors que des boutiques ferment leurs portes et que des gens perdent leurs jobs: ça me fend le coeur.

J’étudies en gestion industrielle, j’ai des cours de marketing, alors je comprends que la publicité c’est important, que les concours sont des moyens faciles de changer un image de marque, d’amener des clients dans les magasins, etc. C’est pas sorcier, l’idée vient du marketing de support de  cause, comme  dans le cas de Haiti ou de One Drop, l’avatar devient un façon de faire de la publicité, d’imposer une image de marque peer to peer (le nouveau bouche à oreille). C’est une solution classique et avouons-le, compréhensible: vouloir toucher les influenceurs directement dans leurs réseaux et ceci gratuitement.

En gros, je suis pas mal partagée par ce concours. Je comprends et connais les raisons de son existence. Par contre, est-ce le cas des gens qui y participent? Quelles sont leurs pensées? Je comprends aussi les Québécois ressentent une certaine fierté par rapport à cette entreprise nationale bien connue et qu’ils ne souhaite pas la voir fermer ses portes. Moi non plus! Mais je trouve leur initiative moins admirable en sachant que certains partenaires ne recevront peut-être pas l’argent qu’ils leur est dû et que certains (ex)employés senior se sont vu perdre leur emploi.

Comme ont dit: « dans toutes bonnes guerres, il y a des gagants et des perdants »…

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