Dimanche, avant d’aller au Salon du livre, j’ai été faire le plein de revues pour trouver des éditoriaux pour hommes (à voir, plus tard cette semaine). J’ai aussi trouvé la revue Jalouse du mois d’octobre (qui m’a accroché l’oeil, car la fille sur la couverture était en culotte et en bas plus hauts que les genoux). Et d’habitude, je suis plus du type lectrice de porn quand j’achète une revue, et je m’explique, je le prends pour les articles, que je ne lis finalement jamais puisque je regarde juste les images. Tout ça pour dire que j’ai remarqué cette image qui m’a donné envie de lire un article pas possible qui sera résumé ici même…
L’article débute par un name-dropping de référence sur l’arrivisme (un de mes thèmes préférés dans la vie) et un bref historique de ce qu’a été le social climbing avec le temps. Du coup, j’ai été bien triste qu’ils aient oublié le livre Bel-ami de Maupassant et le film Vanity fair avec la belle Reese Witherspoon…
L’article explique ensuite que l’arrivisme a changé de but: que ce n’est plus la richesse qui est convoitée, mais bien la coolness. On cite des références ici et là , on explique qu’on peut gravir les échelons de la société du coolness de plusieurs façons. Exemples: en connaissant les groupes de musique avant tout le monde, en connaissant la mode aussi, en osant, en couchant, en se faisant des amis… Bref, c’est le bla bla habituel des how-to become a socialite À la Gossip-hit-girl-the-city…
Au moins, je me suis dit que l’article citait des écrits scientifiques… Il y a ça de bien!
Ensuite, l’auteur trace un parallèle avec les médias sociaux: comme quoi Facebook et Twitter facilitent la tâche des social climber en leur permettant de se faire connaître et tout le tralala.
Puis viens l’énormité suivante, les 8 étapes pour réussir son social climbing, que je vais vous résumer ici :
- S’il y a un appareil photo dans les parages, faire semblant d’avoir la meilleure soirée de sa vie. Un petit plus si on frenche une personne du même sexe que nous. (NDLR Être gai, ce n’est pas cool, mais faire semblant de l’être ce l’est tellement plus. (C’est du sarcasme bien entendu))
- Commenter et liker tous les faits et gestes de son mentor sur Facebook. (Pfffff)
- Name-dropper avec qui on passe nos soirées.
- Avoir 3000 euros de dettes, parce qu’on veut bien s’habiller. (Ici, c’est 4 149,90$)
- Ne jamais dire les noms de famille, utiliser les statuts des gens à la place. (tiens, c’est Josiane de Ton petit look)
- Être À TOUS les partys.
- Être plus trash que n’importe qui. (Prendre exemple sur Lilo et cette gang-là.)
- Faire des câlins à tout le monde, sans leur parler. (C’est pour montrer qu’on est trop cool, si quelqu’un veut nous parler, il attendra son tour.)
Et pour finir, l’auteur a trouvé une recherche sur des rats, qui montre que les social climber seraient plus intelligents que la moyenne des gens, qu’il utiliserait une plus grande partie de leur cerveau.
En terminant l’article, plusieurs questionnements sont venus à mon esprit. Je me suis demandée qu’elle avait été l’intention première de l’auteur? Faire un article sarcastique ou montrer vraiment que le social-climbing était un phénomène qui prend place dans notre société? Comment est-ce qu’on peut prendre cela comme un article de référence, en tant que jeune fille voulant s’informer sur la mode et sur les phénomènes de société?
J’ai depuis longtemps arrêté de lire les articles des magazines féminins, comme je le disais plus tôt. (Même si oui, je sais, au Québec, on est plus réservé sur ce genre d’articles.) Mais je crois vraiment que je vais continuer à lire mes magazines de mode comme de la porn, pour les images et moins pour les articles…
RÉF: Griveau, Anne-Laure, La nuit du chasseur, revue Jalouse, Paris, octobre 2010, no 134, pages 102 à 105.