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Vidal Sassoon, LE coiffeur des ’60, est mort (et je jase des cheveux courts)

Connaissez-vous Vidal Sassoon? Je parle de l’homme, pas la marque!

Vidal, né en Angleterre v’là 84 ans et le premier coiffeur-star, est décédé mercredi dernier. Malgré tout, réjouissons-nous à l’idée que Mr. Sassoon aura eu une vie pas mal awesome. Petit récap : avant d’être le premier coiffeur à exploiter un empire de marques dérivées (académie de coiffure, produits capillaires et etc), Vidal Sassoon est LE coiffeur emblématique des années 60. Avec ses ciseaux, il a remis le bob sur la map et coiffé toutes les stars de l’époque : Mia Farrow, Nancy Kwan, Twiggy… définissant ce qu’on allait retenir des sixties : les coupes géométriques, courtes et low maintenance.

Low maintenance, vraiment? Oui, surtout lorsqu’on compare au temps passé par les femmes à se bichonner la tête dans les 50 premières années du XXe siècle. En pleine révolution des sexes, Sassoon a senti (et fait des profits avec…) le besoin d’émancipation des femmes. En portant le bob, une coiffure qui a connu ses beaux jours avec les premiers soubresauts féministes dans les années 20 et qui sombra un peu dans l’oubli après, une femme faisait de ses cheveux un statement. D’un point de vue pratique, elle n’était plus dans l’obligation de dormir avec des rouleaux, passer chez le coiffeur une fois par semaine pour ensuite entretenir sa mise en plis (littéralement) avec beaucoup de spray net.

Ainsi, grâce aux robes en PVC, l’utilitaire design scandinave et Stéphane Venne (je niaise), la femme tournait le dos au passé et embrassait l’avenir avec des petits cheveux.

Pourquoi je vous parle de tout ça? C’est que c’est une pas pire longue parenthèse pour vous dire que, cette semaine, j’ai (encore une fois) osé le bob.

moi à travers tous les âges (lol)

moi cette semaine

 

Durant 85% de ma vie, j’ai porté les cheveux courts. Mais cette semaine j’ai réalisé que, même en 2012, cela relève du statement. Encore aujourd’hui, les cheveux sont une composante importante de la féminité. J’avais écrit mon 2e billet là-dessus. Évidemment, je ne changerai pas le rapport homme/femme en un billet, toutefois, je réalise que j’ai passé au moins deux années à me faire chier à faire pousser mes cheveux quand 1. ça me va juste semi-bien et 2. je n’aime pas ça. J’envie toutes les filles à longue crinière. C’est juste pas pour moi.

Même si je savais que les cheveux courts riment avec estime et feelin’ good, j’ai cédé à cette genre de pression qui veut que les filles doivent avoir les cheveux longs. Vous pensez que je capote? Allez donc feuilleter un magazine de mode pour voir. Ou googlez le vedettariat. Ou suivez 2-3 Tumblrs (ma théorie est que ce sont les 3 mêmes filles/16 mêmes tatouages sur TOUTES LES PHOTOS). Voyez le genre?

C’est pas pour rien qu’on parle (encore) de coupe de cheveux de lesbienne ou que les filles aux cheveux courts ont plus de « caractère, de culot, de fougue » et blablabla.

BREF, « oser » les cheveux courts = attirer l’attention. C’est flatteur, oui oui, mais je reste ambivalente face à la source de tout ça. Me regarde-t-on pour m’apposer des étiquettes? Est-ce que, vraiment, en 2012 certains garçons détestent les cheveux courts?! Par préférence esthétique? Parce que cela connote l’idée de la « femme forte »? Est-ce qu’on peut juste accepter que, morphologiquement parlant, certaines filles sont plus cutes avec les cheveux courts? Et quand je pense aux amies de Ellemlamode qui se feront raser la tête dans moins d’un mois, je me dis eeeeeeeh what about them?!

Je n’ai pas vraiment de réponse, alors je me tourne vers vous. D’ici là, je vais aller enjoy mon bob et faire une petite prière pour Mister Sassoon…

 

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