Ça prend un début à tout!
En janvier dernier, je discutais avec mon papa lors d'un souper de famille. Après les mois difficiles que je venais de traverser, je lui parlais de mon envie d'écrire qui se faisait de plus en plus forte. Sans trop réfléchir, papa m'a tout de suite répondu : « Si tu as le goût d'écrire, chérie, tu n'as qu'à écrire. » BAM! Une réponse si simple, mais qui a eu tant d'impact. Sans le savoir, il venait de me donner le meilleur argument pour me lancer dans l'écriture : parce que j'en avais envie.
Il faut comprendre que j'ai toujours adoré écrire pour moi-même : mon imagination bouillonne et la langue française me fascine. La zone était déjà inflammable; mon papa n'a fait qu'y jeter une allumette.
Une nouvelle famille
Le lendemain, j'écrivais à l'équipe de Ton Petit Look : dans mon message, j'abordais l'influence des collaborateurs.trices de TPL dans ma vie et à quel point leurs textes, à un moment ou à un autre, m'avaient fait du bien; je mentionnais mon admiration pour eux.elles et j'évoquais mon désir de faire partie de cette équipe de personnes fortes, brillantes et assumées. Peu de temps après, on m'a donné la chance d'entrer dans cette belle famille d'auteur.e.s. #Bonheur Je me suis alors retrouvée de l'autre côté de l'écran.
Aujourd'hui, après un peu plus de 6 mois et 25 textes rédigés pour ce blogue que j'affectionne toujours autant, j'avais envie de jeter un regard rétrospectif sur cette aventure, l'une des plus formatrices de toute ma vie.
Une effet cathartique sans cesse renouvelé
Ceux et celles qui me connaissent s'étonnent de me voir aussi émotionnellement impudique à travers mes textes. J'ai toujours été assez secrète par rapport à mes zones de vulnérabilité, que je dévoile aujourd'hui noir sur blanc, semaine après semaine. Cette assumation a pourtant pris tellement de temps… Le processus ne s'est pas fait tout seul : j'ai dû travailler très fort sur moi, pendant des années. Je n'ai été prête que tout récemment et, sincèrement, j'en suis plus que fière!
En fait, c'est en grande partie la lecture qui m'a menée à ouvrir mon écriture. Lire est l'une des choses qui m'a le plus permis d'apprendre, de me nourrir, de me remettre en question et de me développer. Ça m'a également permis si souvent de me sentir moins seule…
J'avais envie de créer le même effet avec mes textes, ne serait-ce qu'auprès d'une seule personne. J'avais besoin de briser ce silence qui m'avait souvent étouffée et qui n'a pourtant pas lieu d'être, d'accepter mes zones d'ombre et de les partager, de mettre en mots les maux qui me pesaient pour atteindre une certaine forme de légèreté et ainsi offrir à d'autres le même soulagement.
Un accès privilégié aux gens
Il ne passe pas une semaine sans qu'on me parle de ma collaboration à TPL. Parfois, ce sont des habitué.e.s du blogue; parfois, des néophytes qui le découvrent. Ce dont je me rends compte toutefois, c'est que jamais l'écriture ne laisse les gens indifférents. C'est un pouvoir absolument magnifique que celui d'écrire, un pouvoir qui permet à l'auteur.e d'atteindre ses destinataires anonymes dans l'une des sphères les plus intimes, celle des émotions.
C'était l'une de mes motivations premières que celle de toucher les gens, de les amener à ressentir différentes choses avec mes mots. C'est un cadeau d'une valeur inestimable de savoir que mon écriture a la faculté d'atteindre l'esprit et le coeur de mes lecteurs (j'ai toujours un frisson quand je dis « mes lecteur.trice.s »).
Et ça me rend tellement heureuse!