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Quand la maladie touche un animal qu’on aime
Crédit: Eve St-Aubin/Instagram

*Ce texte est un récit de mon expérience personnelle. Le but ici est avant tout de partager. Loin de moi l’idée de porter un jugement aux personnes qui auraient agi différemment.
 
Ça a commencé avec un nez qui coule. Rien de grave, mais anormal pour un lapin. Les lapins ne peuvent pas respirer par la bouche, alors aussitôt qu’ils ont le nez bouché, ça peut devenir dangereux. On a diagnostiqué un petit rhume, prescrit un antibiotique. Ça a été réglé rapidement.
 
Quelques mois plus tard, c’est revenu. Après un gros éternuement, explosion de morve. La morve la plus cute que vous ayez jamais vue, je vous le dis. Mais de la morve. Un autre petit tour chez le vétérinaire. Bébé floof mange, boit, sautille. Toujours rien de grave. On prescrit les mêmes antibiotiques. Ça ne se règle pas.
 
Retour à la clinique. On fait un prélèvement pour voir ce qui cloche. Une semaine plus tard, on nous prescrit un nouvel antibiotique qui fonctionnera tant que durera le traitement. Deux jours plus tard, les symptômes réapparaissent. Mais Poupie mange, boit et sautille comme à son habitude. Elle va même mieux depuis qu’elle ne prend plus de médicaments.
 
Puis, on a en a eu assez. On fait passer une radiographie, parce que les vétérinaires pensent que la bactérie peut être causée par une infection aux dents. Coup de théâtre : notre Poupie a un abcès dans la narine gauche. C’est l’os de son nez qui est infecté.
 
Traitement recommandé : une chirurgie pour enlever la partie infectée de l’os. Des antibiotiques avant et après, et Poupie resterait avec un trou au visage qu’il faudrait venir nettoyer pour éviter les infections. Une facture de plus de 1 000 $ à prévoir.
 
Autre possibilité : administrer des antibiotiques (qui à la longue sont durs sur le système digestif) en espérant trouver le bon. Les chances de réussite sont minces. Environ 20 %.
 
On m’a parlé d’autres avenues à explorer, mais pour être honnête, je ne me souviens plus très bien. Ça allait de l’insertion d’une petite caméra dans la narine jusqu’au traitement par injections, suivis médicaux aux 3-4 mois…
 
(Je tiens à souligner que je n’ai aucun sentiment négatif à l’égard des vétérinaires. Ils ont fait leur travail en identifiant le problème et en nous expliquant les possibilités.)
 
C’était comme dans les films. On m’a fait entrer dans le bureau du vétérinaire, il m’a expliqué longuement ce qui arrive à mon bébé et en quoi ça l’affecte, puis j’ai pleuré, pleuré et pleuré… On nous a donné une semaine pour penser à tout ça. Une fois à la maison, j’ai pleuré, pleuré, pleuré encore. Toute la soirée et toute la nuit.
 
Je n’en revenais pas de ce qui arrive à mon bébé. Moi qui l’observe à la loupe chaque jour, je ne pensais jamais avoir un diagnostic aussi grave. Je me suis sentie coupable. Je me suis demandé ce que j’aurais pu faire pour éviter ça. Mais peu importe ce qu’on fait, elle sera malade. Si ce n’est pas nettoyer une plaie quotidiennement, c’est administrer des antibiotiques ou des injections. Et peu importe ce qu’on fait, elle en souffrira. C’est dur à avaler.
 
On a décidé de ne rien faire pour l’instant. Parce qu’elle va bien. Son seul souci est d’essuyer la morve sur son petit museau. On continue de l’observer et de lui donner tous les soins dont elle a besoin. Si la situation s’aggrave, on avisera. Elle pourrait vivre plusieurs années comme ça. Ça fait déjà plus de six mois, et elle se porte très bien malgré tout.
 
Quand je l’ai adoptée, je lui ai promis que je prendrais soin d’elle et qu’elle aurait une belle vie, alors je continuerai de faire tout ce que peux pour qu'elle se porte bien. En attendant, je profite de chaque jour de plus que j’ai avec elle.


Poupie d'amour
Crédit : evestaubin/Instragram
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