Une femme aux jambes et aux aisselles velues c’est laid, vulgaire, obscène. Et que dire du pubis, une horreur! C’est du moins ce que notre société occidentale nous enfonce dans le crâne depuis notre tendre enfance. Pour être valide dans notre identité de femme, il faudrait être imberbe. Il faut arracher notre poil comme des mauvaises herbes. Pourquoi donc? Une aisselle poilue, une jambe touffue, un pubis bien garni, hé bien moi je trouve ça beau! J’ai même commencé il y a quelques années à laisser pousser les poils sur mon corps. Je me trouve encore plus belle! Je suis tout autant valide en tant que femme, tout autant hygiénique!
C’est dans cette optique de démocratisation du poil que Paméla Dumont a voulu créer le mouvement Maipoils. Après une première édition l’an dernier, Maipoils revient en force en 2018. Maipoils c’est une variété d’actions. Créativité et mobilisation. Premièrement, chaque jour de mai, une nouvelle entrevue vidéo sera diffusée sur la page Facebook. Le but : détabouiser le poil à travers la diversité des points de vue. Femmes, hommes, personnes non-binaires de tous azimuts seront représenté.e.s. Réalisées par Refus global now, les vidéos semblent très prometteuses.
Maipoils, c’est aussi les magnifiques photographies d’Ariane Labrèche. Des portraits alliant amour de la pilosité, beauté et diversité. Les photos seront d’ailleurs exposées au café le Rond-Point dans Hochelaga.
Crédit : Ariane Labrèche pour Maipoils
Les organisatrices du mouvement Maipoils désirent une participation globale. Elles lancent un appel à toutes et à tous. Elles souhaitent que le monde entier utilise le #Maipoils pour montrer son corps velu sur les réseaux sociaux.
Crédit : Ariane Labrèce pour Maipoils