En janvier dernier, j'ai eu l'immense chance de visiter pour la première fois la côte ouest du Costa Rica. Des animaux plus exotiques les uns que les autres, de la verdure à ne plus finir, des plages encore à l'état sauvage, ce pays a conquis mes amies et moi. Nous avons conclu notre périple dans la petite ville de Playa Grande, juste à côté de la célèbre et grouillante Tamarindo. Avec grande surprise, on a réalisé que la plage la plus proche était en fait le Parc National Las Baulas.
Tant qu'à être si bien situées, on a décidé de vivre l'expérience marine nocturne à fond. La nuit tombée, on nous a informées du rôle du parc et du grand danger qui pèse présentement sur la biodiversité de l'écosystème marin. Puis, dans une noirceur quasi-totale et sous le ciel le plus lumineux que j'ai jamais vu, je me suis retrouvée bien plus émue que je l'aurais cru. En silence, on s'est ramassés une dizaine d'êtres humains venus de partout dans le monde en pamoison devant un spectacle d'une grande pureté. Sans se poser de question, la tortue a déposé ses oeufs, les a enfouis de ses pattes et est retournée vers sa mère mer. Tout simplement.
Pourtant, même après cet excès de beauté, je me sentais triste. Triste parce que les changements climatiques influencent leur cycle de fécondation et le sexe qu'auront leurs nouveaux-nés. Un des bénévoles présent nous racontait qu'il lui arrivait souvent de trouver des tortues ayant une paille de plastique coincée dans la narine. Aussi, puisqu'elles se nourissent principalement de méduses, les tortues les mélangent souvent avec les sacs de plastique qui pourissent les eaux et en sont gravement affectées. En 2050 il y aura plus de plastique que de poissons dans nos océans, pouvez-vous le croire? C'est à se demander s'il est possible de changer ces prévisions…d'où mon sentiment d'impuissance.
Il faut dire que j'ai aussi vu une communauté se serrer les coudes. La ville a instauré des lois strictes concernant l'utilisation de l'eau, la pollution lumineuse et la pollution sonore afin d'influencer le moins possible la naissance des petites tortues et leur progression vers l'eau. Durant mon séjour, on ne m'a servi aucune paille de plastique. Aucune. Tous les commerces utilisaient, lorsque « nécessaire », des pailles de carton. Faut croire que s'adapter peut être moins compliqué qu'on le croit!
L'impact de nos choix est réel et il peut être difficile d'en prendre conscience, d'où ma grande joie d'avoir reçu un head's up de Dame Nature. Disons non aux pailles, traînons nos pailles réutilisables, à la limite. Achetons aussi des sacs à légumes réutilisables, tant qu'à faire. Aider l'environnement, c'est tellement plus simple qu'on peut le penser!
Quels moyens utilisez-vous pour réduire votre impact environnemental?