On le voit tous.tes arriver, ce moment où on deviendra un.e adulte, celui où les comptes à payer et les commissions à ne pas oublier prendront sans doute plus de place dans notre esprit que pas mal tout le reste. Ce step-là, il est souvent lié au moment où on trouve enfin notre job de vie, soit le travail qu'on espère exercer jusqu’à la sacro-sainte retraite.
De mon côté, j’ai fait la connaissance de mon boulot de vie assez récemment, à trente ans. Depuis une bonne dizaine d'années, j'investissais beaucoup (#Trop) d'énergie dans l'atteinte de buts scolaires et professionnels qui m'étaient nocifs. J'en étais plus ou moins consciente. C'est tellement confortable, le déni…
Un jour, alors que j’étais à la fin d’un contrat dans une organisation pour laquelle je travaillais depuis plus de 8 ans, mais qui ne représentait plus quelque chose de positif dans ma vie, une très bonne amie, qui me connaît presque mieux que moi-même, m’a envoyé une offre d’emploi. Elle m’a dit que la description du poste, c’était moi sur papier. Je l’ai lue. Et elle avait raison. Je me suis lancée, j'ai oublié cette frousse qui me tenaillait l'intérieur, j'ai cessé de me complaire dans ma situation, en terrain connu, mais si inconfortable, et j’ai décidé de tenter ma chance. Après un processus d'embauche assez intense merci, je l’ai décroché, ce fameux emploi qui deviendrait mon vrai boulot d’adulte.
On ne se mentira pas, ce n’est pas toujours l’amour fou ni l’harmonie parfaite, entre mon travail et moi. C’est pareil pour tout le monde, je crois. C'est faux que le gazon est plus vert chez le voisin ; le gazon n’est plus vert que si on l’entretient. Point. Toutefois, mon poste me stimule vraiment beaucoup, me nourrit, me rend fière et me fait grandir. J'y apprends aussi la juste mesure d'un travail de qualité et il me permet d'exploiter mon plein potentiel, et ce, en conservant mon équilibre. (Du moins, je m'y efforce!)
Je pense qu’on devrait tous rechercher ça. Par « ça », je veux dire un travail porteur d'épanouissement et d'apprentissages. Si vous vous levez le matin avec l’envie immédiate de vous recoucher plutôt que de vous rendre au travail, si vous embarquez dans votre voiture avec le désir tangible de vous mettre sur « R » plutôt que sur « D », c’est peut-être un signe que vous n'avez pas trouvé votre job idéale. Ne vous méprenez pas, il n'y a pas de boulot parfait… mais il y en a peut-être un de parfait pour vous!