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Et si on parlait d’argent et de salaire?
Crédit: pina messina/Unsplash

Ces temps-ci, on parle beaucoup du salaire des médecins, de celui des enseignant.e.s, de ceux qui manifestent, etc. Vu la quantité de travail et les responsabilités qui viennent avec leur titre, iels ont bien raison de vouloir plus. Bien sûr, leur tâche est difficile, on leur accorde un certain pouvoir dans l’avenir de notre société.

Ce que je trouve particulièrement triste, c’est que la réflexion sur l’augmentation de salaire de Monsieur et Madame Tout-le-monde est grandement contestée. J’imagine que vous avez déjà travaillé au service à la clientèle, ne serait-ce que dans votre jeunesse? Si oui, vous savez à quel point ce métier peut être gratifiant et ingrat.

En tant que commis, serveur.se, caissièr.e, etc. on en voit de toutes les couleurs. Parfois, on a le sourire jusqu’aux joues de commentaires positifs qu’on reçoit des clients. Parfois, on a juste le goût de brailler parce qu’on vient de se faire ramasser par quelqu’un de mécontent.


Crédit : Giphy
 

Le service à la clientèle, c’est porter un masque émotionnellement positif en tout temps, peu importe la situation. Ça devient lourd, parfois, d’arborer un éternel sourire pendant qu’on se fait engueuler. Mais notre salaire reste toujours aussi bas malgré tous ces efforts, parce qu’on n’a pas énormément de responsabilités, parce qu’on n’a pas de titre, parce qu’on est celle-dont-on-se-souvient-seulement-si-elle-a-fait-une-erreur.

Imaginez, derrière le.la travailleur.se du service à la clientèle, que se cache un beau 1440 $. C’est à peu près ça, notre budget mensuel, qui, d’ailleurs, n’augmente que de quelques sous par année pour récompenser notre fidélité à notre employeur (mais pas toujours).

Avec un tel budget, il est à peu près impossible de faire des économies, de se gâter. Alors, permettez-moi d’être légèrement irritée quand on augmente les professionnel.le.s, permettez-moi d’être extrêmement déçue des faibles augmentations qu’on accorde aux simples travailleur.se.s

Imaginez-vous, la prochaine fois que vous irez dans un magasin ou une épicerie, ou la prochaine fois que vous appellerez un service à la clientèle, qu’aucun.e travailleur.se n’est-là. Qu’en serait-il de votre expérience?

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