Il y a deux ans, mon petit mari et moi avons complètement changé nos vies afin d’expérimenter et découvrir autre chose, mais aussi pour que ma chère moitié puisse se réaliser en travaillant pour LA compagnie de ses rêves. Il a bossé si fort et a passé à travers de nombreux défis pour obtenir cet emploi, et je ne saurais dire à quel point je suis fière de lui. En plus, grâce à cette heureuse relocalisation, je demeure dans un endroit qui correspond trop bien à mon style de vie et mes valeurs (faisant fi, ici, du fait qu’un certain Trump dirige le pays…). Loin de moi l’idée de me plaindre, car les points positifs de la situation dépassent largement les négatifs, mais je peux vous dire qu’avoir un mari qui travaille pour une grande compagnie de la Silicon Valley n’est absolument pas toujours facile.
La culture de la performance
La région où nous habitons semble avoir une culture de la performance très ancrée parmi les entreprises. Les patrons en demandent VRAIMENT BEAUCOUP à leurs employés (deadlines impossibles, charges de travail immenses, etc.), ce qui fait que, parfois, mon petit mari doit travailler pas mal tard le soir, répondre à ses courriels en dehors du bureau ou, parfois, rentrer travailler la fin de semaine. Le calcul est bien simple : attentes élevées = semaines de travail de fou = moins de temps de qualité en couple. Ajoutez-y une pincée de stress et une pelletée de fatigue, et ça donne un résultat pas si appétissant.
Les discussions d’ingénieurs
Petit mari est ingénieur. Il travaille dans un bureau avec plein d’autres ingénieur.e.s. Donc, ses ami.e.s sont forcément tous des ingénieurs. Pour une personne à l’intérêt pour tout ce qui touche l’ingénierie très très (très!) limité, participer à des conversations à saveurs automobile-moteur-machine-truc-chose, n’est pas aisé, ni si l’fun. (Des fois, j’abandonne carrément et trouve réconfort avec mon bff le téléphone…!).
Clairement moi après un moment à essayer de suivre les discussions!
Crédit : Giphy
Milieu majoritairement masculin
L’ingénierie est, depuis toujours, un milieu dominé par une forte présence masculine. Ça fait que, les gens que je rencontre par le biais de mon petit mari sont presque tous des hommes, ingénieurs. Ne vous méprenez pas, ils sont tous ben ben fins pis toute pis toute, mais disons que ça ne fait pas beaucoup de variété, ni de grandes possibilités de rencontres amicales pour moi, qui ne rencontre déjà pas beaucoup de gens nouveaux parce que ; femme à la maison. J’ai quand même eu la chance d’apprendre à connaître de très belles personnes (les copines des collègues, entre autres) avec qui j’ai développé de magnifiques liens.
Voyages d’affaires
Apparemment (mais je le savais déjà, Ha!), mon petit mari est assez bon pour avoir de nombreuses responsabilités au sein de son équipe. Certaines d’entre elles incluent une communication étroite avec des fournisseurs asiatiques. Il a donc, à deux reprises déjà, voyagé pour affaires sur le continent oriental. Ce n’est certes pas du tout la fin du monde, mais ça fait tout de même en sorte qu’il est parti plusieurs jours de suite, et qu’il doit, au retour, se remettre d’un jetlag assez intense. Pendant ces périodes, je passe beaucoup de temps seule, et à le regarder dormir toute la journée lorsqu’il revient.
Ce qui est le plus dur pour moi, c’est principalement la quantité inimaginable d’heures qu’il met dans son travail, mais aussi le fait que j’adorerais, moi aussi, trouver un emploi si incroyable qu’il me donne envie d’y mettre autant d’énergie. Et pour cela (et bien d’autres choses) je l’admire pas mal, mon petit mari.
Avez-vous une tendre moitié un peu workaholic sur les bords vous aussi? Que faites-vous pour gérer tout ça?