À l’approche de mon anniversaire de quart de siècle, je réalise beaucoup de choses sur ma manière de gérer mes amitiés. Je commence à comprendre que, parfois, il y a des amitiés qu’il faut volontairement quitter, notamment les relations que j’appelle « à sens unique ».
Avez-vous de ces ami.e.s qui ne vous parlent que pour vous demander des choses? Des personnes qui ne prennent jamais de vos nouvelles et ne sont jamais là pour écouter ce qui ne va pas, mais qui demandent constamment vos conseils, ou qui vous demandent de leur prêter des choses, de leur expliquer des choses, et ainsi de suite? Il me fait plaisir d’aider des ami.e.s et de les accompagner dans leurs joies et leurs peines, mais je commence à réaliser qu’il est nuisible pour mon bien-être de fournir de tels efforts pour des personnes qui ne me rendent jamais la pareille.
On s’entend aussi qu’il me fait plaisir de répondre disons à une petite question de temps en temps, mais j’ai des personnes dans mon entourage qui m’ont par exemple demandé de relire presque chacun de leurs travaux académiques pour les aider, qui m’ont demandé de leur prêter des livres, qui m’ont appelée en pleine nuit pour parler de leurs problèmes pendant des heures, tout ça sans jamais prendre le temps d’apprendre à me connaître et sans me montrer de reconnaissance.
Récemment, j’ai refusé de rendre un service qui ne me tentait vraiment pas à une personne qui, pour sa part, n’a jamais fait de compromis afin de me rendre service en quatre ans de soi-disant amitié, quatre ans où j’ai plusieurs fois mis mes intérêts de côté afin d’accommoder cette personne sans jamais qu’elle me rende la pareille. Ça m’a fait un bien fou, et j’ai décidé de ne plus jamais renoncer à mon bien-être pour une personne qui n’est pas là pour moi.
En apprendre plus sur le travail émotionnel (emotional labor) m’a vraiment aidée à réaliser que le travail que je mettais dans mes relations était significatif et que j’avais le droit de dire à quel moment j’en faisais trop, de m’écouter, de refuser de faire certaines choses.
Vous avez le droit, vous aussi, à être écouté.e et à faire passer votre bonheur avant tout ; vous avez le droit de ne nourrir que les amitiés qui sont enrichissantes et où chacun.e s’épanouit.