Dans les dernières années, il y a eu une conscientisation sur l’impact de la nourriture sur notre santé, sur la santé des ouvriers à travers le monde et sur la santé de la planète Terre. Dans cette chronique de deux parties, nous souhaitons explorer le rôle du café dans ces enjeux. Plus spécifiquement, nous allons tenter de répondre à quatre questions :
- Les certifications de café, elles signifient quoi?
- Pourquoi devrions-nous acheter du café certifié?
- Le Direct Trade, ça existe, ou ce n’est qu’une tactique de marketing?
- Comment devrions-nous procéder si nous souhaitons faire un achat responsable?
Tout d'abord, les certifications de café, elles signifient quoi?
Il y a une quantité intimidante de certifications sur le marché. Voici un court résumé des plus populaires :
Le café organique
La certification la plus populaire de café organique se nomme USDA (United States Department of Agriculture). Au Canada on retrouve aussi Canada Organique.
Les critères pour être considéré organique incluent généralement :
- Pas d’OGM
- Pas de pesticides artificiels
- Des fertilisants organiques
- Une restriction sur les produits chimiques utilisés
Un café organique doit être cultivé en harmonie avec la biodiversité qui l’entoure. La plantation doit supporter la croissance de la nature et cultiver la richesse de sa terre.
Fair Trade – Rainforest Alliance – UTZ – SMBC
Le café Fair Trade se concentre sur les conditions de travail des fermiers et sur les bonnes pratiques environnementales. Tous les ouvriers doivent recevoir un montant équivalent (ou mieux) au salaire minimum dans leurs pays. L’organisation garantit un prix plancher pour toutes les coops qui participent au programme.
UTZ et Rainforest remettent leur certification aux coops qui sont en mesure d’atteindre un pointage minimum sur leur échelle de critères. Ces derniers incluent : la biodiversité, le réinvestissement dans la communauté, les conditions de travail, la rémunération des travailleurs, etc. (Pour ceux qui souhaitent en savoir davantage sur les certifications, suivez ce lien).
Donc, pourquoi acheter un café certifié?
Lorsqu’un café est cultivé sans préoccupation pour son entourage physique, il épuise la richesse du sol et réduit la biodiversité de l’écosystème (ce qui affectera la moisson des plantations de café à long terme). Ensuite, l’utilisation de pesticides augmente considérablement les risques de problèmes de santé pour les travailleurs et leur communauté. En dernier lieu, nous ne pouvons ignorer que les travailleurs de l’industrie représentent une main-d’œuvre qui, généralement, vit nettement sous le seuil de pauvreté.
Le coût supplémentaire d'un café certifié aide à bâtir une industrie plus équilibrée pour les travailleurs.ses tout en conservant la richesse de leur terre. Avec notre achat, nous avons le pouvoir d'encourager les futures générations de fermiers.ères à rester dans cette industrie en leur offrant un train de vie supérieur (en santé et en finance) et en respectant leur environnement. Nous investissons dans le futur de notre café.
Les critiques
Plusieurs critiques existent face aux certifications mentionnées ci-haut. Notamment, il est impossible pour une ferme de recevoir la majorité des certifications si elle ne fait pas partie d’une coop. Du même coup, ces certifications peuvent être très chères. S’ils ne trouvent pas de financement, c’est simplement impossible pour les fermiers de devenir membre.
Certaines organisations, en souhaitant augmenter la participation, n’ont pas toujours imposé la rigueur promise par leur certification. Cela a mené à une perte de confiance envers leur cause.
Finalement, aucune de ces certifications ne considère la qualité et le goût du café dans leurs critères. Cela peut mener à des frustrations lorsque les clients payent une prime pour leur café, mais reçoivent une qualité inférieure à ce que nous pouvons retrouver ailleurs sur le marché.
Dans la deuxième partie de cette chronique, nous explorons le modèle « Direct Trade » qui tente de répondre à ces critiques.