Le retour tant attendu des Gilmore Girls… et ses bémols

* La critique qui suit ne comporte pas de divulgâcheurs et est basée sur mon opinion personnelle.

Presque dix ans après leurs adieux des ondes, elles sont finalement revenues sur nos écrans grâce à une huitième (et dernière?) saison, diffusée sur Netflix depuis vendredi dernier : nos Gilmore Girls.

Je fais partie des milliers de fans qui attendaient impatiemment le retour de nos héroïnes de Stars Hollow. C’est donc armée d’un snack, de mon pyjama one piece et d’une tonne de café que j’ai regardé, en rafale, A year in the life dans la nuit de vendredi à samedi.

Tout d’abord, mes attentes étaient hautes. J’ai passé par toute une gamme d’émotions : j’ai ri. J’ai pleuré. J’ai crié aussi! Mais je suis aussi forcée d’admettre que plusieurs aspects de la nouvelle saison m’ont beaucoup déçue.

• Revoir Stars Hollow et ses habitants. Je me sentais revenir à la maison.
   
• La complicité de Lauren Graham et Alexis Bledel. Nous avons vraiment l’impression qu’elles ont été séparées à peine quelques mois. Et elles n’ont rien perdu de leur rapidité d’élocution (à notre plus grand plaisir!).
   
• L’évolution des personnages. Voir Emily vulnérable et la voir faire preuve d'une autonomie qu’elle n’avait pas avec son mari, c’est beau à voir. Nous assistons aussi à l’évolution de la relation entre Lorelai et sa mère. Pour une aussi courte saison (quatre épisodes de 90 minutes, c’est très peu), le pari était risqué, mais c’est gagné! Mention spéciale pour le personnage de Rory, cette adulte à qui tout souriait adolescente, et qui, maintenant, fait face à la vraie vie. À ses (quelques) mauvais choix et aux conséquences qui viennent avec. Pour moi, c’était rafraîchissant et rempli de vérité, parce que pour la première fois, je me reconnaissais en elle.
   
• L’épisode Fall, qui était parfait en tous points. Du début à la fin. Sensible, amusant et tellement beau, l’épisode restera longtemps gravé dans notre mémoire.
   
• L’hommage à l’acteur Edward Herrmann (Richard Gilmore), décédé en 2014, était beau et touchant. Nous sentons vraiment sa présence et l’importance qu’il avait dans cette grande famille.

 
Les moins bons coups

• Le bodyshaming. Je n’ai toujours pas compris pourquoi et comment l’auteure de la série a pu se rabaisser à ça. Une des choses que j’aimais de l'émission, c’est l’absence de préjugés, de racisme et de toutes ces choses que nous voyons beaucoup trop dans nos écrans. Voir ces scènes était malaisant, déstabilisant et complètement à l'opposé de ce que nous avons connu des personnages. Déception totale ici.
   
• L’absence de peps de Lorelai. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai trouvé Lauren Graham figée. L’énergie hyperactive de Lorelai semblait s’être envolée. J’ai attendu en espérant en revoir ne serait-ce qu’une parcelle, mais en vain.
   
• Le scénario qui tourne en rond. Je ne vous le cacherai pas, les trois premiers épisodes sont bons, mais longs. Beaucoup de scènes s’étirent inutilement ou sont carrément inutiles (allô, la pénible comédie musicale!). Je me suis souvent demandé où ça s’en allait, qu’est-ce qui allait se passer. Aussi, certains aspects mentionnés au fil des épisodes restent en suspens à la fin, comme si rien n’avait été dit.
   
• Les nouveaux personnages. Beaucoup de temps fut consacré aux nouveaux visages, comme le pseudochum de Rory ou la nouvelle aide-ménagère d’Emily (et sa trop grande famille) plutôt qu’à nos visages préférés. J’aurais largement préféré plus de temps pour voir Sookie, Dean ou l’attachante Miss Patty.
   
• La fin. Non je ne divulguerai rien du tout. Par contre, ma déception est grande. Trop de suspense, peu de réponses. Une fin comme je les déteste! Haha.

Si vous n’avez pas encore flanché pour le phénomène Gilmore Girls, il est encore temps de vous y mettre. Pour les autres, vous pouvez toujours faire comme moi et espérer, le plus fort du monde, une suite (qui ne viendra sûrement pas, mais on ne sait jamais)!