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Safia, Gerry et #LesGens
Crédit: Hollywood PQ
Il n’y a pas beaucoup d’artistes d’aujourd’hui qui me rejoignent autant que Safia Nolin. Je l’ai découverte lors de son passage à La Grande Messe et dès le lendemain, je me laissais enivrer par ses paroles mélancoliques. Maintenant que son talent est enfin reconnu à sa juste valeur, son audace et son authenticité devraient l’être tout autant. Ben non! Comme pour Kath Levac et Hillary Clinton, au yâble les accomplissements, parlons plutôt de ce dont elles ont l’air; les priorités d’abord.

C’est le troisième billet que j’écris à ce propos et je continuerai à me battre contre tous les commentaires futiles lancés à l’égard de ces femmes de front. Quelqu’un a établi un dress code pour les galas ou est-ce une règle non écrite applicable seulement pour les personnes de sexe féminin? Safia et son pote Gerry ont défilé sur le tapis rouge et c’était tout à son honneur de ne pas vouloir embarquer dans le classique de la petite robe noire. De nombreux commentaires ont déferlé sur les réseaux sociaux accusant son style de ne pas être de circonstance. De circonstance? Elle portait une chemise carreautée au premier gala de l’Adisq et personne n’a bronché et là, pour le gala d’hier, elle aurait dû se mettre en robe de bal? Sois toi, mais pas trop. Fuck that!

Le mouvement féministe québécois se bat quotidiennement contre des commentaires à la con, dont ceux reçus par la gagnante de la révélation de l’année. J’ai l’impression que le Québec doit prendre des cours de danse, car il ne sait crissement pas sur quel pied danser. Les gens vont slutshamer un décolleté plongeant et lever le nez à un look jeans/gaminet. Je m’excuse, mais il y a d’autres artistes que Marie-Mai.

À mes yeux, la récipiendaire de plusieurs Félix est devenue, malgré elle, un modèle féministe que je citerai en exemple à mes filles lorsqu’elles auront peur de s’affirmer. Safia Nolin est une des artistes les plus talentueuses de notre époque au Québec et son look d’hier était parfaitement authentique. Je cherche toujours les critiques envers les hommes en jeans, les cheveux un peu gras sous leur casquette… Comme dirait Mme Bombardier, les femmes québécoises se battent pour rien parce que t’sais, les doubles standards n’existent pas ici.

Vous l'avez compris, je pense que Mme Ravary peut rendre sa carte. 

Crédit : Liseravary/facebook

 

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