L’an passé, au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (mon théâtre favori jusqu’à ce jour), j’assistais à la pièce Papiers Mâchés de David Paquet. Je suis tombée sous le charme de son écriture et, depuis, dès que je vois un texte de celui-ci, je ne peux m’empêcher de l’acheter. Quand on m'a donné l'occasion d’assister à sa toute dernière pièce Le Brasier, j’étais plus qu’énervée.
Je tiens à mentionner que, depuis près de cinquante ans, le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui se consacre exclusivement à la dramaturgie québécoise et canadienne d’expression française, chose que je trouve très noble et importante.
Le Brasier, c’est une tragi-comédie inspirée de la tragédie grecque. La pièce est divisée en trois segments. Tout d’abord, on nous présente une famille de triplets, puis l’histoire d’un couple assez particulier, pour terminer sur un monologue d’une femme qui décrit ses fantasmes. Ces trois histoires sont interreliées, mais je ne peux pas vous en dire plus sans dévoiler certains punchs.
En m’assoyant dans la salle, j’ai été éblouie (littéralement) par le décor. La scène était ornée d’un long rideau de paillettes argent et, avec l'éclairage, ceux-ci reflétaient extrêmement de lumière. C’était la première fois que je voyais quelque chose du genre sur une scène. Une plateforme tournante était au centre de l’espace scénique et était remplie de fleurs. Trois nuages étaient suspendus au plafond. Une scénographie tout en simplicité, mais ô combien efficace!
La pièce est jouée en entier par trois comédiens : Kathleen Fortin, Dominique Quesnel et Paul Ahmarani. Je ne peux parler de celle-ci sans mentionner à quel point j’ai été impressionnée par le jeu des deux comédiennes. J’avais eu la chance de les voir dans le musical des Belles-Sœurs. Kathleen Fortin a livré une performante touchante, tout en finesse et en intensité. Pour ce qui est de Dominique Quesnel, nous avons pu la voir dans des personnages aux castings opposés dans Le Brasier. Je suis encore renversée par les performances de ces deux grandes comédiennes.
Le Brasier est une pièce qui vous fera rire jaune. David Paquet propose un texte bien ficelé qui prend tout son sens plus la pièce avance, fidèle à son habitude. Il traite de sujets sombres avec habileté et nous amène tout doucement devant des tableaux criants de vérité où on ne peut plus fermer les yeux.
Le Brasier est présenté jusqu’au 15 octobre et en supplémentaire le 8, 18, 19, 20, 21 et 22 octobre dans la salle Jean-Claude Germain.
Pour les billets, c’est ici.