Petit baume à mon cœur ce matin en regardant une infographie créée par Écoreuil.fr, un site de partage de codes promotionnels, qui adresse un stéréotype au sujet des femmes en tech. En effet, selon des données obtenues auprès de huit importantes entreprises technologiques, la croissance du nombre de femmes y serait 238 % plus rapide que celle des hommes! Autre fait intéressant : environ 22 % des startups montréalaises auraient été fondées par des femmes. Bien joué, les geekettes!
Ceci m'a amenée à me questionner sur les autres stéréotypes que nous perpétuons au sujet des femmes en affaires. C'est évident qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir (Maxine Kelly a notamment écrit un éloquent billet sur le sexisme à l'Assemblée nationale, par exemple). Mais il est parfois utile de s'arrêter pour faire un bilan de la situation, déterminer ce qu'il faut encore travailler et surtout s'envoyer un peu de love à travers tout ça.
MYTHE 1 : Les femmes dans la trentaine quittent leur emploi pour fonder une famille
FAUX. Selon une étude reprise par le Harvard Business Review, il n’y aurait pas de différence majeure entre les raisons poussant une femme dans sa vingtaine et une autre dans sa trentaine à quitter son emploi. La raison numéro un? Elle a trouvé un emploi mieux rémunéré ailleurs. De quoi clouer le bec des employeurs qui jugent leurs candidates selon leur potentiel de tomber enceinte dans les prochaines années.
MYTHE 2 : Les femmes leaders ne sont pas considérées comme aussi compétentes que leurs homologues masculins
FAUX. Si l’on se base sur le phénomène psychologique de rôle de genre, soit l’application de certaines attentes sociales voulant que les hommes et les femmes occupent des rôles prédéterminés dans la communauté, plusieurs personnes se sentiraient mal à l’aise avec l’idée d’une leader à la fois forte, efficace et… femme.
Mais, selon une meta-analyse publiée par la American Psychology Association, cette notion serait totalement désuète. En effet, les femmes leaders sont aujourd’hui perçues comme étant tout aussi, sinon plus compétentes que les hommes dans la même position.
Petit bémol : les femmes souffrent d’un manque marqué de confiance en leurs capacités, ce qui les mène souvent à ne pas saisir certaines occasions de peur de ne pas être à la hauteur, un frein indéniable à leur avancement professionnel.
MYTHE 3 : Les investisseurs ne veulent pas investir auprès de startups fondées par des femmes
FAUX. Il est vrai que le monde de la tech a été (et est toujours) brutal envers les femmes et c’est une des raisons pour lesquelles il est aujourd'hui sous la loupe. En réponse à ce triste constat, de nouvelles firmes de capital risque par et pour les femmes ont commencé à florir, créant davantage d’occasions de financement pour les entrepreneurs féminins.
Ainsi, selon un article publié dans le Figaro, « le niveau des levées de levées de fonds des startups fondées par des femmes a augmenté de 250 % en un an, alors que le marché dans son ensemble n’a progressé que de 135 %. »
MYTHE 4 : Les inégalités salariales sont choses du passé
FAUX. Les femmes sont perçues comme étant des leaders efficaces, se méritent la confiance des investisseurs et ont une attitude aussi compétitive que celle des hommes en ce qui concerne leur carrière. Par contre, elles sont encore aujourd’hui payées moins cher que la gent masculine. Et ceci est recensé année après année par des statistiques officielles de par le monde développé.
Il est temps de briser les mythes une fois pour toute et de considérer les femmes comme ce qu’elles sont, soit de féroces entrepreneures, des femmes de carrière accomplies, des professionnelles éduquées et compétentes qui méritent ce qui leur est dû.