La vie après l’école : les trois grandes leçons que j’ai apprises en entrant sur le marché du travail
Tatiana St-LouisCe n’est pas un secret, j’ai toujours aimé aller à l’école. J’aimais collectionner les collants en cœur sur mes copies d’examen de maths et compter les A+ sur mes relevés de notes. C’était réconfortant.
Puis, un jour, j’ai dû focaliser sur ce qui n’avait pas été une grande préoccupation jusqu’à présent : ma carrière. Mes jobines à temps partiel ne me procuraient pas suffisamment de capital pour vivre, avoir du fun ET économiser pour mon futur. Je commençais doucement à ressentir l’angoisse de la mi-vingtaine.
Alors j’ai fait le grand plongeon, celui qu’on redoute toutes intérieurement, celui de l’infâme 9 à 5, et comme j’étais dans les premières de mon groupe d’amies à y goûter, personne ne m’avait transmis les cues importants pour faciliter la transition.
C’est pourquoi j’aimerais partager avec vous mes trois grands apprentissages après avoir troqué ma carte étudiante pour des cartes professionnelles et commencé à mettre plus de temps à développer mon réseau LinkedIn qu’à suivre mon fil Facebook.
Leçon 1 : Si tu ne communiques pas ta valeur, personne ne va le faire pour toi
J'ai écrit un article qui traite de l’autopromotion, un sujet délicat qui m’a pris de nombreuses années à maîtriser. En effet, nous ne sommes pas habitués à devoir « nous vendre » et, pourtant, dans le milieu du travail, il faut faire un peu de bragging (de bon goût), sans quoi personne ne va réaliser que vous êtes la bonne personne pour diriger ce nouveau projet ou obtenir cette promotion. Ayez confiance en vous et soyez authentique, car vous méritez beaucoup plus que ce que vous croyez.
Leçon 2 : « It’s not personal »
Vous connaissez la maxime. Ça sonne harsh, mais ce ne l’est justement pas. Les gens n’ont qu’une seule préoccupation quand il est question de leur carrière : leur propre avancement. Lorsque vous vous sentez blessé d’une quelconque façon, rappelez-vous que vous n’êtes qu’un élément collatéral. Dans bien des cas, le résultat n’a rien à voir avec vous. Dès que vous aurez compris ça, je vous assure que vous allez mieux réagir aux hauts et aux bas de l’emploi. Par exemple :
- Quand votre collègue va piquer votre idée à la table de réunion pour se démarquer devant le grand boss.
- Quand on va donner la promotion au chummy de la directrice, même si vous êtes infiniment plus qualifié.
- Ou quand un client va refuser vos conseils et vous demander de recommencer un mandat avec une direction artistique complètement différente.
It’s. Not. Personal.
Leçon 3 : Tu vas te planter, et c’est correct!
On est conditionnés par l’école à avoir une seule chance de briller. Notre dossier universitaire nous suit partout, après tout, et la mauvaise note obtenue pour votre travail de mi-session va faire planer une ombre sur votre moyenne de fin d’année. Dans le monde de l’emploi, ça ne marche pas comme ça.
Il faut tenter de nouvelles expériences pour pouvoir s’ajuster au prochain grand saut, et c’est surprenant à quel point le guts est valorisé dans le milieu corpo. À moins que vous fassiez la gaffe du siècle, vous serez probablement récompensé pour votre entregent, et encore…
Saisissez chaque opportunité de vous démarquer (et le risque de faire des erreurs en chemin!), vous en bénéficierez à la longue.
Aujourd’hui, je suis pas mal over mon dédain du monde corporatif. J’éprouve même un certain plaisir à planifier mon prochain move de carrière! Mes A+ se traduisent maintenant en nouveaux défis, en prise de responsabilités ou (ça, c’est la cerise sur le sundæ) en une promotion.
Et vous, quel est le plus grand apprentissage relié à votre vie professionnelle?