Je suis une fille qui aime faire des expériences. Par exemple, pendant une année au complet, j’ai essayé de me promener seulement en bus et jamais en métro. Ne prenant jamais le bus en temps normal, ça me permettait de voir la vie sous un autre angle. Aussi, je n’ai pas eu de carte de crédit pendant un an. Ça, je vous en reparle.
Récemment, j’ai commencé à faire le ménage de mes amis Facebook, pour faire une expérience de plus dans ma vie. C’était aussi pour voir si du monde allait s’en rendre compte. Et également parce que je me rapprochais dangereusement des 5 000 amis Facebook. On s’entend que, même si j’aime adder du monde et que je considère que j’ai un gros réseau, je ne connais pas 5 000 personnes. Déjà que j’ai de la misère à retenir les noms, Lol.
Au début, je deletais seulement de purs inconnus. Des personnes qui n’étaient pas actives ou simplement des faux profils. Des gens que je n’avais jamais vu de ma vie. Puis, c’est comme devenu addictif. À un moment, j’étais malade et j’ai commencé à deleter aussi des personnes de ma ville de naissance qui n’avaient jamais vraiment été mes amis. C’est comme si, avant, je me sentais obligée d’avoir un tas d’« amis », même s’il n’y avait aucun atomes crochus entre nous, et ce, dans aucun aspect. Alors, là, je suis en mode delete, et je leur ai dit bye.
Faire un ménage, sans le dire
Vous allez me dire qu’en écrivant cet article, j’utilise les grands moyens pour le dire et qu’un statut Facebook aurait pu faire l’affaire, mais non. Je ne voulais pas faire de statut pour ne pas avoir du monde qui me demande de rester amis alors que je n’en ai pas envie.
On oublie souvent que, être en relation avec une personne, c’est un échange. En d’autres termes, ça doit satisfaire les deux parties. Pis, pour la plupart des personnes qui font partie de mes amis Facebook, ils ne me donnaient rien pantoute. Il n’y a rien qui me force à continuer de parler à une personne qui me déteste. Ça ne me donne rien du tout, sauf le sentiment que je dois toujours me « watcher » au cas où une étudiante en journalisme quelconque pense m’expliquer la vie ou whatever. J’étais épuisée de ça. Épuisée au point de vouloir quitter Facebook qui est mon outil de travail presque principal.
On oublie aussi que notre mur et notre inbox sont des espaces qui nous ~ appartiennent ~ et qu’on ne devrait pas avoir peur de s’exprimer, de partager des affaires, sans que des gens viennent gosser pour le plaisir de montrer qu’ils ont raison et nous tort.
L’ultime sacrifice
J’ai l’impression que, quand j’enlève de ma liste d’amis une personne avec qui je ne m’entends plus, je fais l’ultime sacrifice. Comme si je n’avais pas de cœur. Je pourrais simplement « hider » la personne, mais non. Je décide de couper court à la relation d’amitié. Et ça, on dirait que c’est vraiment bad.
En fait non. Vous savez, à un moment, dans une vie, il faut faire des choix. Quand j’ai décidé que je voulais être heureuse, j’ai arrêté de parler à mes parents qui divorçaient à grands coups de peines. L’ultime sacrifice, je l’ai fait là. J’ai coupé les ponts avec les personnes qui m’ont élevée, avec qui j’ai passé presque toute ma vie. 28 ans sur 30.
Quand je compare ce choix que j’ai fait – et qui n’est vraiment pas facile à faire – j’ai bien de la misère à m’imposer des amitiés, même si ce que j’ai vécu, à un moment, avec telle ou telle personne, était vraiment important pour moi. Les gens changent, les amitiés changent aussi. Ce n’est pas grave, c’est même correct de l’assumer et de grandir avec ça.
Un work in progress
Je n’aurais jamais pensé que j’aurais à me justifier de faire des choix personnels. J’ai choisi de vivre ma vie de façon très authentique, alors j’essaie aussi de faire en sorte que mes actions reflètent ce choix. Je suis une personne qui n’aime pas gosser, alors je ne prends pas une fin de semaine pour décider si je coupe les ponts avec quelqu’un ou non. Je le fais. Je n’ai pas envie de centrer ma vie sur du négativisme de même, je n’ai pas le temps. Ça ne veut pas dire que des amitiés coupées ne pourront jamais revenir.
Bref, je me sens vraiment mieux depuis que je ne m’impose plus sur mon mur Facebook les publications de personnes que je n’aime pas et qui ne m’aiment pas en retour. Ça fait vraiment du bien de me concentrer vers des personnes qui me stimulent intellectuellement ou qui rendent ma vie plus joyeuse. J’aurais tellement dû faire ces actions-là avant.
Fait que, mon petit conseil d’adulte (genre) épanouie, c’est de ne vous imposer personne. Jamais. Ça ne sert absolument à rien. Et surtout pas sur Facebook!
Est-ce que vous avez le delete facile?