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S’accepter à travers l’humour et l’autodérision
Crédit: Camille Perreault

Je ne suis pas un clown 24 heures sur 24. Mais, je me considère funny, dans la vie. J’aime rire et je le fais à coups de gueule grande ouverte. J’aime rire fort. Je ne peux pas passer une journée sans rire. De moi, des autres (avec amour et douceur).

 

Il faut dire que je n’étais pas du tout comme ça avant.

Avant mon passage à l’université, l’autodérision ne faisait pas partie de ma vie. Non, moi, j’étais bien trop occupée à mal prendre tout ce qu’on me disait. Mes parents me taquinaient en me disant que j’étais « soupe au lait. » Plus ils me le disaient, plus je bouillais. Tudumtsi.

Cela dit, quand tu entames un bac en théâtre, tu n’as pas le choix de te trouver de l’humour quelque part. Parce que trois ans à côtoyer les mêmes 20 personnes, pratiquement chaque jour, le temps peut être long si tu ne pousses pas un petit : « HA! » dans ta journée.

Crédit : Stéphanie Daviau/Facebook

 

 
Cet humour ne s’est pas magiquement intégré à mon quotidien. Je dois dire que c’est par la rencontre d’une collègue de classe que j’ai enfin ouvert les yeux sur le concept de l’autodérision et de ses bienfaits.

Au départ, elle me surprenait par ses commentaires. J’en restais bouche bée. Étrangement, je ne me fâchais pas contre elle. Je ne me sentais pas attaquée. En fait, j’étais plutôt curieuse. Comment faisait-elle pour dédramatiser tout sur son passage? Et puis, sans vraiment le dire officiellement, elle m’a aidée à accepter certains aspects un peu plus plates de ma vie, en passant par la farce.

Elle s’est mise à rire de mes traits de caractère. Tout ça dans la douceur, bien sûr. Puis, graduellement, j’ai fini par rire de mes inquiétudes extrêmes, de mon handicap physique et de mes erreurs. (Ça, c’est le plus dur!)

Puis, depuis un certain temps, je ris tranquillement de mon anxiété. Avec moi-même et avec les autres. (Quand je suis en forme!) Des fois, dans ma liste de choses à faire, j’écris : « N’oublies pas de t’inquiéter! », pis je me fais bien rire. Selon moi, c’est un petit pas vers l’acceptation. 
 


Crédit : Giphy

J'ai réalisé aussi qu'il faut bien se connaître pour pouvoir rire de ses défauts. C'est vraiment un art à maîtriser. Parce qu'il ne faut pas tomber dans l'évitement ou dans le dénigrement. Il faut que ça reste dans le respect de soi et des autres. 

De plus, je dois préciser qu'il faut que je me sente en confiance avec quelqu'un pour me laisser aller à l'autodérision sur des sujets plus épineux et personnels. Quand j’ai des passes plus tough et que le rire est moins présent, j'avertis mon entourage que je suis plus fragile que les autres jours et que je ne rirai peut-être pas de leur blague, comme je l’aurais fait habituellement. Tout simplement.

Merci Marie Des Neiges pour ton rire communicateur et ta façon de voir les choses qui me surprend toujours, encore aujourd’hui.

Avez-vous le rire facile?

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