Récemment, ELLE magazine (US) a pubilé un article écrit par Linda Chavers déplorant l'utilisation du mot-clic #BlackGirlMagic. Le texte de Chavers est une réponse à Essence, qui a publié son numéro de février avec 3 couvertures différentes pour souligner le mouvement #BlackGirlMagic.
Je vous avertis, ne prenez pas la peine de chercher #BlackGirlMagic dans Urban Dictionary parce qu'il n'y est pas. Du moins, pas pour l'instant. Le slogan : Black Girls (are) Magic, créé par CaShawn Thompson, est utilisé pour célébrer la beauté, la puissance et les accomplissements des femmes noires dans différentes sphères.
Bien que nous n'ayons pas de définition officielle, plusieurs personnes, dont la créatrice, décrivent ce concept avec les phrases suivantes : « Black Girl Magic is a term used to illustrate the universal awesomeness of black women. It's about celebrating anything we deem particularly dope, inspiring, or mind-blowing about ourselves. »
Quelques exemples de Black Girl Magic : Taraji P. Henson, lauréate d'un premier Golden Globe, et sur la couverture du ELLE magazine (US); Viola Davis pour ses accomplissements at large; Serena Williams, récipiendaire du prix de l'athlète de l'année; Amandla Stenberg et sa courverture de Teen Vogue.
Crédit : montage de Perrye-D. Séraphin
Maintenant que vous savez ce qu'est le phénomène Black Girl Magic, revenons à Linda Chavers.
Selon Chavers, ce mot-clic suggère que les femmes noires sont quelque chose d'autre qu'humaines.
Tout le monde a droit à son opinion et c'est correct. Par contre, je ne pense pas que Linda Chavers ait compris ce que signifiaient le mouvement ainsi que sa portée.
Black Girl Magic est important pour chaque petite fille noire qui croit en son rêve de devenir médecin grâce à l'émission de Doc McStuffins. C'est pour chaque petite fille noire qui voit les sœurs Williams, venant de Compton, réussir leur carrière en tant qu'athlètes et se permettre d'accomplir les mêmes choses, ou plus encore. C'est pour chaque petite fille noire qui veut avoir une meilleure vie, et ce, hors du ghetto. En fait, c'est pour toutes les petites filles noires, pour qu'elles se permettent de croire en leurs rêves et pour qu'elles comprennent qu'elles ont le droit, elles aussi, d'avoir ce que les autres petites filles ont.
En fin de compte, nous voulons être perçues à notre juste valeur. Être reconnues pour nos accomplissements, comme n'importe quelle autre fille ou femme. Et si ce ne sont pas les médias traditionnels qui le font, nous nous y prendrons par nous-mêmes.
C'est ça, la réelle signification du mouvement.
Crédit : MICDOTCOM/ Tumblr