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Lettre à mon chum féministe
Crédit: Annie Nonyme

 
Avez-vous vu? Même notre nouveau Premier ministre a fait son coming out féministe! J’attends avec impatience que mon chum fasse de même. Pour l’encourager, je lui ai écrit cette lettre.

Crédit : Justin Trudeau via Twitter

Dodo,
 
Je sais que tu crois à l’égalité entre les femmes et les hommes. Je le sens, dans la façon dont tu me considères, dans nos conversations décomplexées et, surtout, surtout, dans notre relation égalitaire.
 
Malgré ton engagement dans tes gestes du quotidien, j’aimerais que tu te définisses comme féministe. Je voudrais que tu ne sois pas gêné de l’affirmer à l’extérieur du cocon de notre intimité. Si Justin l’a fait, tout le monde est capable, non?
 
Ce n’est pas parce que tu n’es pas une personnalité publique que ça n’a pas d’importance.
 
Je sais que tu n’as pas la tribune d’un PM, mais tu as des amis, une famille et des collègues. Reconnaître la discrimination de genre dans toutes ces circonstances et accepter de la nommer, non pas pour accuser ceux qui nous entourent, mais les conscientiser, c’est vrai, c’est beau et positif. 
 
Tu me dis souvent que tu te sens coupable quand on parle de discrimination, parce que tu es un homme. J’aimerais que tu ne le sois plus. La non-égalité entre hommes et femmes régit une grande ou petite partie de nos vies. Qu’on le veuille ou non, ça nous influence tous les jours. C’est pour ça qu’arrêter d’en parler serait aussi absurde que d’ignorer la météo au Québec.
 
En attendant, les hommes (salut Justin!) ont encore plus de pouvoir que les femmes sur le plan politique, médiatique et social. Il faut que ça cesse et pour ça, il faut que le plus de gars possible embarquent dans le bateau (celui du féminisme, aka le gros bon sens de désirer un monde égalitaire).
 
C’est pour ça que je souhaite que tu fasses ton coming out. Je ne suis pas une experte en féminisme moi-même, mais je crois que chacun peut se donner le droit de l’être à sa façon.
 
Je suis vraiment emballée par ce que notre génération peut faire. Pour chaque tata qui colporte des propos sexistes, je me dis qu’il y a sûrement dix fois plus de gars qui ne sont pas d’accord. Le problème, c’est qu’on les entend encore trop peu.
 
J’ai envie de t’entendre.
 
Ta blonde féministe qui t’aime. 

 

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