On a fait grand cas de la parité hommes-femmes de l’équipe ministérielle de Justin Trudeau. Bien accueillie par ceux qui sont arrivés en 2015 en même temps que le calendrier, il y a quand même plusieurs personnes qui questionnent la pertinence d'une telle mesure. Injuste pour certains, puisque les femmes, moins nombreuses à avoir été élues, avaient plus de chances d’être nommées que leurs confrères.
Un argument qui revient souvent, c'est la crainte que des hommes qui auraient fait de meilleurs ministres se retrouvent sur les banquettes arrières de la Chambre des communes. La question est légitime, mais on ne peut pas uniquement blâmer la parité. Peu importe la composition d’un conseil de ministres, il y a toujours de bons députés qui n’obtiennent pas de ministère.
Bien des facteurs entrent en ligne de compte lorsque vient le temps de nommer un ministre. La compétence, évidemment, et la représentation régionale. Il y a aussi des raisons plus subjectives, comme la loyauté envers le chef, les années passées dans l’opposition ou la capacité d’amener plus de gens à voter pour la formation politique.
Je me demande toutefois si on n'est pas moins pointilleux lorsque ce sont des hommes qui sont nommés pour des raisons autres que leurs qualifications. Le site satirique The Beaverton l’illustre plutôt bien.
Décider entre hommes
« It's 2015 » et pourtant, si on ne force pas les choses, les femmes sont sous-représentées dans les instances décisionnelles, et ce à l'échelle mondiale. Le magazine ELLE UK en a fait la démonstration dans sa campagne #MoreWomen, dans laquelle on a photoshopé les hommes en dehors de photos prises dans différents contextes.
Chez nous, « Décider entre hommes » se prête aussi à l'exercice. Sur Facebook et Twitter, @Nosdecideurs pointe du doigt les situations où les femmes sont absentes.
Crédit : nosdecideurs/twitter
Ô Canada
Peut-on parler de discrimination envers les hommes parce que Justin Trudeau donne autant de place aux femmes qu'aux hommes dans son cabinet? La réalité, c'est que sans quotas ou incitatif, bien des milieux sont encore des boys club. Le monde politique n'y fait pas exception.
Que pensez-vous de la parité homme-femme de notre nouveau premier ministre?