#BodyPositive : vos collabos préfs… en bobettes!

Les filles de TPL, vous le savez, ont vraiment à cœur de faire la promotion d’une image corporelle saine et diversifiée. On en parle, on y réfléchit et, des fois, on prêche par l’exemple. Récemment, on a vu un shooting de blogueuse en lingerie où la pauvre fille avait l’air de vouloir rentrer dans le plancher. Ça nous a rendues tristes. Elle était sublime, mais les photos envoyaient le mauvais message. On trouvait que, tant qu’à s’afficher tel que l'on est, aussi bien le faire avec le sourire et pour les bonnes raisons. Pas pour prouver quoi que ce soit, suivre aveuglément une tendance, vendre un cossin ou séduire.
 
Ne cherchez pas tellement plus loin : c’est pour ça qu’on a décidé d’en faire un, nous aussi, mais un joyeux, un assumé, un confortable. On est différentes, on est belles et on est fières. On l’a fait pour vous, lectrices tout aussi parfaites les unes que les autres, mais aussi pour nous, parce qu’on a toutes besoin de se mettre au défi et de s’assumer au complet.
 
Nous nous sommes donc réunies un après-midi de canicule dans le superbe loft de notre collabo Catherine, pour nous faire un peu de fun en compagnie d’un chien nommé Blue et d’une grosse balloune d’hélium bleu bébé. #PassionBleu
 
Sans plus tarder, voici quatre collabos que vous adorez, sans vêtements, sans complexes… et sans la moindre retouche!
 
Odrée

 
« Dans mon cas, c’est la veille de la séance de photos que j’ai commencé à stresser. Installée devant mon miroir plein pied, je repassais dans ma tête les conseils des 20 dernières saisons de America’s Next Top Model et j’essayais de poser. Qu'est-ce que je suis supposée faire avec mes mains? Quelle pose semble naturelle tout en camouflant ce que j'aime moins sur mon corps?
 
Parce que je l’aime, mon corps, je le trouve hot, mais ça ne veut pas dire que je suis 100 % à l’aise qu’on immortalise sur Internet tels plis ou tels recoins. Les Zinternets, c’était une autre de mes craintes. Les gens peuvent être tellement blessants. Est-ce que j’étais d’accord pour qu’on Google mon nom dans deux ans et qu’on tombe sur mes seins? Peut-être pas si j’avais posé avec une moue de cochonne en léchant un popsicle… Mais je savais que ça ne se passerait pas comme ça, et j’avais raison!

 
Ce photoshoot fut un enchaînement fabuleux d’amour, de respect, de consentement et de Beyoncé, avec des filles géniales, sexy et différentes. On était honnêtes avec la direction qu’on voulait prendre dans nos photos, sans dénaturer toutes les dimensions d’acceptation que l’on voulait évoquer.
 

Crédit : Gabrielle-Lisa Collard

 
Par exemple, je m’inquiétais que mes poses soient trop sexy, voire vulgaires. Veut, veut pas, avec les courbes que j’ai, on peut voir ma craque de seins même en coton ouaté! Mais je ne voulais pas non plus les camoufler, parce que ce n’était pas ça l’objectif du projet. Je pense qu’on a réussi à trouver un bel équilibre, et je suis vraiment contente des photos (oui, le chapeau est là pour m’occuper les mains!). »
 
 
Éliane

« Quand l’idée a été lancée de faire ce shooting pour la diversité corporelle, j’ai tout de suite voulu embarquer dans le projet. C’est plutôt toute la journée d’avant que je me demandais si c’était une bonne idée! J’ai du mal à accepter mon ventre (blame it sur ma gourmandise infinie) et j’ai tendance à vouloir le rentrer dès que je suis en maillot.

Une fois la gêne initiale passée, je suis très contente de l’avoir fait. Gabrielle est adorable et donne des directives précises en prenant des photos, ce qui aide à rester concentrée. Blue m’a aidée à calmer mes tremblements en étant assis à côté de moi au début, aww! Je suis rapidement devenue à l’aise et j’ai eu beaucoup de plaisir. Je crois que ça fait toute la différence d’être entre filles. C’est moins extrême que si c’était un photographe masculin qui shootait une fille en lingerie : je trouve que le rapport est différent. Les autres collaboratrices étaient autour, on se faisait des compliments pour s’encourager (et surtout parce que les autres filles sont vraiment magnifiques!) et ça détendait l’atmosphère. Écouter du Beyoncé a aussi aidé, ha!

En plus, cette nuisette Blush et sa culotte assortie sont pas mal les plus belles choses que je possède. Confidence : si je compare celle sur le mannequin du site Web et la mienne, j’aime mieux comment tombe ma nuisette sur mon corps. Si ce n'est pas de l’acceptation, ça, je ne sais pas ce que c’est! »
 
Alex

« J’suis un peu rebelle.
 
C’est troublant, parce qu’en réfléchissant à la manière dont je voulais présenter mon corps pendant la séance, j’étais exaltée de liberté. Je voulais tout montrer. Les plis, les veines, le poil. Comme si le fait de me montrer telle que je suis était un statement ou une forme de provocation.
 
C’est troublant parce qu’on en est encore rendues à s’armer de courage, à anticiper la réaction du monde, comme si on lâchait une bombe. Alors qu’en fait, il n'y a rien de plus banal, de plus niaiseux que des bourrelets. L’une des nombreuses joies du corps humain en position assise.

 
Je ne sais pas si je suis courageuse d’avoir fait ça. Je sais juste que ça m’a fait du bien. À un moment donné, je me suis mise à oublier ma vulnérabilité, les plis de mon ventre, le positionnement de mes bras. J’ai perdu le sentiment que mon corps était un costume grotesque. Et je me sentais belle et en contrôle. Libre. J’avais les filles qui riaient en me tenant le ventilateur dans la face, en choisissant une toune de Beyoncé pour nous mettre dans le mood. Et j’avais juste à essayer de tirer des lasers avec mes yeux pour faire rougir Gabrielle derrière sa caméra.

 
J’en suis rendue au point où je suis tannée d’attendre que mon corps soit normalisé ou représenté par les autres. J’ai décidé d’être ma propre norme, mon propre exemple, pour que mon corps ne soit plus un secret malsain. »
 
Catherine

« Je voulais participer à ce projet depuis le billet que j’ai publié sur la nudité. La réflexion dans l’article m’a amenée à penser que la vue de corps de tous les gabarits et non retouchés est bonne pour l’esprit, car elle habitue l’œil à des modèles plus réalistes.

 
Avant de commencer la séance, je dois dire que j’étais un peu nerveuse. Je veux dire, t’sais, je ne suis pas mannequin professionnel. Je suis à l’aise avec mon apparence 90 % du temps, donc c’était davantage la question de comment bouger pour faire une photo décente qui m’inquiétait. Toutefois, le fait que mon chien saute dans chaque photo, en plus des autres collabos qui faisaient les cheerleaders autour de moi, a détendu l’atmosphère rapidement! »

FYI, le shooting était sur une base volontaire. Il n'y a pas eu de tri, juste des filles qui avaient le goût et étaient disponibles ce jour-là!