La creep qui se promène nue dans le vestiaire au gym, c’est moi.
Je suis consciente que ça peut paraître douteux dit comme ça, mais ça me donne un sentiment de bien-être.
C'est libérateur de ne pas sentir notre corps restreint par nos vêtements. Le sentiment de retirer son soutien-gorge à la fin de la journée anyone?
Je trouve aussi que l’exercice de la nudité peut être très positif pour le cheminement vers l’acceptation de soi.
On s'entend que les exemples de corps nus que nous pouvons observer généralement sont les corps dénudés des mannequins, des célébrités ou des actrices pornographiques. C'est difficile de définir ce qu'est « un corps normal », mais je pense qu'habituer son œil aux corps nus de personnes normales (lire : réelles) est sain. Rassurez-vous, je ne fixe pas les gens intensément autour de moi dans le vestiaire, mais leur présence me permet de me recentrer sur la beauté du corps humain sous toutes ses formes. Des femmes jeunes, vieilles, grosses, maigres, noires, blanches : elles sont toutes belles à leur façon. Ici, pas de Photoshop. Ces femmes sont bien réelles et ça fait du bien.
Ça me fait aussi du bien, car ma propre nudité nécessite une forme d'abandon. Il faut accepter que les gens puissent nous voir dans la plus grande simplicité, sans artifices. Ça rend très vulnérable, mais, en fin de compte, ça m'aide. Je suis convaincue que même la femme la plus belle du monde a des insécurités. La nudité nous oblige à lâcher prise pour, dans le meilleur des mondes, apprendre à aimer nos imperfections, ou au moins s'en foutre.
C'est très valorisant de me dire qu'habillée ou pas, je peux être à l'aise avec mon corps.
Après quelques mois, je peux même dire que je suis bien à l'aise. Même que, l'autre jour, j'ai eu une conversation avec une madame sur le fait que mon sac de sport était beau pendant que j'étais nue comme un ver. Si ça ce n'est pas ça être yolo, je ne sais pas ce que c'est.
Devenir à l'aise avec son corps et celui des autres remet en perspective l'érotisation de certaines parties du corps (p.ex. les mamelons). Ça remet aussi en question l'obsession de tout remonter, remodeler, cacher. J'aime de plus en plus mes formes naturelles et mon affection pour la bralette en est un indice.
Crédit : Capture d'écran Free the Nipple