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Le sucre : ennemi public numéro 1.
Crédit: Montage de Catherine Létourneau

L’impact du sucre dans l’alimentation est un enjeu qui me touche particulièrement. J’ai découvert ses conséquences sur la santé il y a quelques années, quand j’ai commencé à m’entraîner sérieusement et que je me suis intéressée à la nutrition.
 
Je ne m’étais jamais doutée que le sucre avait un impact spécial, car on nous rebattait toujours les oreilles sur la guerre au méchant gras, au sel et plus récemment, au gluten. Le gras a longtemps été l’ennemi des nutritionnistes, car son apport calorique est le plus élevé : 9 cal/g contre 4 cal/g pour les glucides et les protéines. La démonisation du gras, du sel et du gluten a contribué à populariser des aliments qui en étaient dépourvus. Pourtant, cela a augmenté la présence de sucre dans notre alimentation, car les produits sans gras, sans sel ou sans gluten sont souvent bourrés de sucre afin de compenser. Le sucre se retrouve vraiment partout, même dans le vin, comme vous en parlait Camille.
 


Crédit : Montage Catherine Létourneau
 

Le sucre, autre que celui contenu naturellement dans l'aliment (p. ex. fruits), ne contient que des calories vides : pas de protéines, de gras essentiels, de vitamines ou de minéraux.
 
Les conséquences d’une consommation excessive sur notre organisme sont de plus en plus connues, mais restent controversées en raison de l’influence des lobbies alimentaires.

Les maladies s'attachant à une alimentation (entre autres) trop sucrée sont appelées les maladies occidentales. Diabète, obésité, maladies du cœur, cancer… name it. Les bobos comme la résistance à l'insuline (menant à des symptômes de diabète) et les caries en font aussi partie.

La conséquence la plus insidieuse, je trouve, est les symptômes d'une consommation élevée de sucre sur le cerveau. Cela agit sur le cortex fronto-orbitaire (qui contrôle la faculté de décision) et provoque la même décharge de dopamine qu'une drogue. Sans m'improviser scientifique, ça me porte à croire qu'une personne qui consomme beaucoup de sucre a parfois de la difficulté à faire des choix éclairés sur son alimentation et peut ressentir une dépendance causant de l'anxiété, comme pour un sevrage.
 


Crédit : Giphy
 

Si vous avez un petit moment, le documentaire Sugar : The Bitter Truth vaut la peine d'être vu afin d'en savoir davantage.
 


Crédit : University of California Television/YouTube
SUCRE 101

1. Quand on parle de sucre, de quoi parle-t-on au juste? 

Bref, le sucre est décomposé en 2 sucres simples, le glucose et le fructose. On trouve le glucose dans toutes les cellules vivantes : il est nécessaire à la vie. Le fructose est différent, car on n'en produit pas naturellement et n'est pas nécessaire. Il n'est pas un problème si on en mange en petites quantités (comme des fruits) ou après un effort physique. 

Lorsqu'on parle de sucre, cela prend en compte tous les types (sucre blanc, miel, sirop d'érable, sirop de maïs, etc.). Tous ces types sont une composition de glucose et de fructose à divers degrés.

2. Est-ce que le miel ou le sirop d’érable peuvent être aussi dommageables?

Je vais vous faire de la peine, mais malheureusement, oui. Même s'ils sont de source naturelle, ils restent des sources d'énergie vides hautement caloriques. Il est cependant vrai que leur indice glycémique est moins élevé que d'autres sucres.

 3. Comment fonctionne le principe d'indice glycémique?

Cela tient compte du nombre de glucides présents dans l'aliment, le type de glucide et la présence d'autres substances (p. ex. fibres solubles) ralentissant l'absorption des glucides. L'indice glycémique plus bas du sirop d'érable et du miel, comparé au sucre traditionnel ou aux sirops à concentration élevée de fructose, fait que leur absorption est plus lente et cause donc une décharge d'insuline moins abrupte. Attention! Un indice glycémique plus bas n'est pas gage de santé.
 

SUGAR RUSH 
Crédit : Giphy

 
À mon avis, il est préférable d’éliminer le plus possible sa consommation de sucre tiré d’aliments transformés et consommer avec modération le sucre dans nos mixtures maison. Ainsi, je suis d’avis qu’il faut satisfaire votre dent sucrée sans remords de temps à autre et avoir une alimentation saine le reste du temps. Évitez aussi idéalement les sucres artificiels qui provoquent des réponses similaires aux « vrais » sucres.

Êtes-vous une bibitte à sucre? Essayez-vous de réduire votre consommation de sucre? Si oui, quels sont vos trucs?

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