Je dois vous avouer, je connaissais surtout James Franco comme « le beau James Franco »; c’est-à-dire ce que ça veut dire. Dans un rapport autoréférentiel constant, il affirme dans une entrevue avec l’artiste Nigel Cooke (Art Review, 2013) être conscient de son statut de vedette qu’il qualifie d’« unique ». Il déplore toutefois le manque de liberté lié au travail d’acteur, en comparaison avec celui d’artiste.
En tant qu’acteur, Franco dit se trouver dans une position paradoxale. Il est la figure qui engendre le plus d’attention médiatique bien qu’il n’ait aucun contrôle, sinon très peu, sur les décisions entourant les projets dont il fait partie. Il raconte que certains de ses collègues vont pallier ce manque en s’impliquant dans le milieu de la politique ou celui de la drogue, par exemple. Franco, lui, dit avoir choisi la voie de l’art.
James Franco : "Yearbook paintings at Palo Alto high school soon!!!!!". Crédit photo : @jamesfrancotv/Instagram
- En 2010, il collabore avec le Musée d’art contemporain de Los Angeles et son directeur de l’époque, Jeffrey Deitch. Le temps de quelques épisodes, le MoCA devient le plateau de tournage du feuilleton américain General Hospital. Selon le scénario, Franco tient le rôle d’un artiste acteur et Jeffrey Deitch celui du directeur du MoCA. Très logique.
- Plus récemment, en avril 2014, la galerie new-yorkaise Pace présente l’exposition New Films Still de Franco, une appropriation controversée de l’œuvre de l’artiste Cindy Sherman.
- Sur Instagram, il prend quotidiennement des égoportraits avec le conservateur en chef du Musée d’art moderne de New York (MoMA), Klaus Biesenbach. Toujours une bonne idée de chiller avec cet homme quand tu cherches à être reconnu en tant qu'artiste.