En écrivant mon billet sur Bethany Townsend, j'étais high sur les maux de ventre et très faible par tous les lavements gastriques que j'ai dû faire. En fait, je sortais à peine de l'hôpital. Je venais de passer une sigmoïdoscopie. Un examen de la partie terminale de l'intestin : le rectum et le colon. J'ai parlé un peu de mon expérience sur TPL et les lecteurs m'ont inondé de témoignages, beaux mots et encouragements. Je ne pensais pas que ce billet attirerait autant de réactions et sincèrement, ça m'a fait chaud au coeur. Merci.
Je récidive aujourd'hui, parce que cette semaine j'ai eu droit à une grande leçon de vie. Le genre qui te fait pleurer de joie et remet tout en perspective. Pour commencer, voici une petite rétrospective temporelle.
1. Je souffre de rectolite hémorragique (colite ulcéreuse) depuis 5 ans. C'est une maladie chronique avec beaucoup de désagréments, mais j'arrivais tout de même à vivre avec sans trop me casser la tête.
2. Il y a un an, j'ai comme qui dirait semé le chaos dans ma vie. Rupture. Changement de job. Abandon de mon mémoire. Insécurité financière, professionnelle, amoureuse. Je ne vous parle même pas du stress qui a accompagné ces bouleversements. J'ai adopté un mode de vie un peu #YOLO et mon corps en a prit plein la gueule.
3. Ce qui m'amène à aujourd'hui à ma rechute : une inflammation du colon grade III sur plus de 20 cm de sa surface. C'est énorme et très inquiètant. Une sigmoïdoscopie, des prises de sang et une byopsie s'imposaient. La totale quoi. En attendant les résultats, on me prescrit des lavements à la cortisone une fois par jour et des Mezavant (pilule anti-inflammatoire) pour traiter l'inflammation et aider ma digestion. Une semaine à être un peu buzzée, mais aussi une semaine à stresser. Et si c'était plus grave. Et Si ça cachait autre chose. Et si…
4. Cette semaine, mon gastroentérologue m'a annoncé les résultats des tests restants. Tous négatifs. TOUS. Qui plus est, je n'avais plus de saignements dans mes selles et je n'avais fait aucune réaction allergique à la cortisone. En d'autres mots, j'étais sur la bonne voie. Je pouvais même débuter l'arrêt progressif de la cortisone, YEAH! #nomorehigh
No joke, en appelant ma famille j'ai un peu braillé de joie. Je suis sortie de l'hôpital avec le coeur qui voulait me sortir de la poitrine, le corps qui shake et le plus grand sourire étampé dans la face. Mon corps c'est un fighter. Certes, je ne suis pas guérie, je ne le serai jamais et c'est tant pis. Je ne peux rien y faire. Par contre, j'ai encore le contrôle sur la maladie, sa gravité, sa période d'accalmie et ça, personne ne peut me l'enlever.
Toute cette tirade pour vous dire : chouchoutez-vous. Prenez soin de vous. Tout le temps. Écoutez votre corps. Faites-vous du bien. La santé c'est le plus beau cadeau que la vie nous a offert et il n'y a rien de plus triste et effrayant que de voir la qualité de cette dernière se dégrader.