Hier soir, j’ai eu la chance d’assister à la dernière journée de la Semaine de mode de Montréal pour TPL. Ce n’est pas la première fois que j'allais à la SMM, mais la première fois que je la couvrais en tant que media rep.
Secret : mon plus grand rêve ever est de devenir la prochaine Cathy Horyn, la critique mode du New York Times. En cette journée si merveilleuse de septembre, mon rêve s’est un peu réalisé. Je voudrais remercier les jumelles Stratis d’avoir eu des bébés en simultané, d'où leur absence cette saison. HA!
L’hiver passé, mon coup de cœur était By Thomas. Cette année, c’est Brit Wacher et IMPAIR. Les deux étaient du défilé collectif avec Marilyn Baril. J’ai été vraiment impressionnée par Brit Wacher. Sa collection exprimait un dark cool moderne, minimaliste, et fort en contrastes. Elle n’utilisait pas de la couleur, mais laissait plutôt les formes et les coupes prendre leur place. Même qu'à certains moments, j’ai eu des frissons McQueen-esques avec son tailoring (ou sa façon tailleur, en français).
Brit Wacher
La collection IMPAIR s’inscrivait autant dans une tendance minimaliste. Ici, on retrouvait des imprimés de style Liberty et des couleurs toutes douces combinés à des coupes assez masculines. Le résultat donnait des vêtements d’une féminité si moderne. C’était la collection la mieux stylée de la soirée, grâce aux souliers flatform et aux cheveux mouillés.
IMPAIR
Plus tard, Xavier LARUELLE a présenté une autre vision du minimalisme. Des robes bleu pâle et lavande alternaient avec des teintes plus sombres, comme le noir. Les bretelles spaghetti étaient au rendez-vous. Dommage que les souliers (des stilettos argent souvent trop grands) enlevaient de la fluidité au look et au show. Avoir l'impression que les mannequins vont tomber en bas de leurs échasses, c'est pas le fun.
Travis Taddeo, qui donne dans les lignes androgynes, a opté pour une présentation au lieu d’un défilé. Je préfère ce genre de truc, car ça permet de voir les vêtements de tout près, dans toute leur beauté. Frank, mon compagnon de la soirée, n’aime pas le style Alexander Wang-esque de Travis. Moi, j’adore. Toutefois, nous étions tous les deux d’accord que le t-shirt matelassé blanc était le highlight de la collection.
Travis Taddeo
Finalement, le duo amoureux derrière la marque Martin Lim a clos la soirée en toute beauté. Leur défilé, comme celui de la saison passée, était féérique. On avait l’impression d’être submergés au fond des océans. Malgré le côté spectacle, certains morceaux sont tout à fait portables, comme l’ensemble ci-dessous. Avec des belles coupes longues, minces et fluides, on voyait l’expérience des deux designers.
Martin Lim
Les collections d’Ève Gravel et de Caroline Constas New York représentaient d’autres tendances. Ève a présenté un show : musique dancehall, glowsticks et une atmosphère tribale. Perso, j’ai apprécié la diversité corporelle des mannequins.
Quant à Caroline Constas, originaire d’ici mais basée à NYC, sa collection était très lady, très Uptown New York (pensez Carolina Herrera) et parfaite pour le bureau. Il y a un manteau de pluie en PVC qui a retenu mon attention pour son look très 90s, un peu kitch. J’ai beaucoup aimé le complet imprimé avec des shorts. C’était une option originale et jeune pour des vêtements plutôt classiques.
Caroline Constas New York
En somme, la dernière soirée de la SMM se résume par le minimalisme et la féminité moderne. Je suis contente d’avoir découvert de nouveaux designers comme Brit Wacher et IMPAIR. Voilà tout le plaisir de la fashion week.