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Tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir un moyen de contraception
Crédit: Simone van der Koelen/ Unsplash

Je porte le timbre contraceptif depuis environ un an. Quand je l'ai sur le bras, plusieurs personnes me demandent si j'essaie d'arrêter de fumer et beaucoup d'entre elles sont surprises lorsque je leur explique le véritable usage de cette sympathique patch. Le réflexe de plusieurs personnes en matière de contraception est effectivement de penser à la pilule (et encore là, il y a plusieurs marques et types de pilules), mais pour plusieurs raisons, elle n'est pas adaptée pour tout le monde. Il existe d'ailleurs de nombreuses autres alternatives qui peuvent être explorées. Dans tous les cas, il est primordial de s'informer sur le moyen qui nous intéresse, pour savoir s'il correspond bien à nos besoins et notre mode de vie.

Le prix est également une chose à prendre en compte. La plupart des méthodes présentées ici sont couvertes par les assurances publiques et privées, mais dans certains cas, des frais s'appliquent. Les méthodes à long terme comme le stérilet sont alors plus coûteuses lors de l'achat, mais ne demandent qu'un seul paiement.

Les méthodes hormonales

Déjà, il est important de savoir que la plupart des méthodes non permanentes les plus connues sont hormonales. C'est-à-dire qu'elles fonctionnent par l'injection d'hormones dans le sang et interviennent directement sur le cycle menstruel.  Elles peuvent provoquer certains effets secondaires indésirables, mais ces derniers varient toutefois selon les personnes qui les prennent. Il est très important de consulter un.e professionnel.le de la santé avant de prendre un contraceptif hormonal pour s'assurer de notre état de santé, de nos antécédents familiaux et que les médicaments qu'on prend déjà n'interfèreront pas de manière néfaste avec le contraceptif. Aussi, attention, les méthodes hormonales ne protègent pas des ITSS (le nouveau terme accepté depuis quelques années pour parler des MTS).

Plusieurs méthodes hormonales requièrent une constance et la mise en place d'une routine. Pour plusieurs, la pilule contraceptive s'insère bien dans une routine quotidienne. En revanche, un simple oubli (ou une prise à une heure différente) peut en diminuer l'efficacité de manière importante. Il s'agit de la première méthode que j'ai utilisée et je l'ai d'abord employée pour diminuer mes douleurs menstruelles. J'ai choisi de la remplacer, car j'oubliais trop souvent de la prendre. 

Le timbre contraceptif se colle sur la peau et peut être utilisé pendant une semaine avant d'être changé. C'est quand même une bonne option lorsqu'on sait qu'on oublierait probablement de prendre une pillule au quotidien (surtout à la même heure tout le temps) et on peut choisir une journée dans la semaine au cours de laquelle on prend l'habitude de le changer. On peut se mettre un rappel dans notre Google Agenda ou une alarme dans notre cellulaire, pour être bien safe.

L'anneau vaginal peut être inséré dans le vagin et y reste durant tout le mois, jusqu'à la présence des règles. Il faut alors le retirer pour en insérer un nouveau après les règles. On peut le porter pendant les relations sexuelles. 

Si toutes les méthodes de contraception doivent être prescrites par un.e professionel.le de la santé, certaines demandent aussi leur intervention. C'est le cas du stérilet hormonal qui doit être inséré à l'intérieur de l'utérus où il libère des hormones sur une période de trois à cinq ans avant de nécessiter une autre intervention pour le faire remplacer ou le faire retirer.

L'injection contraceptive ou intramusculaire, une autre méthode à long terme est pratiquée quatre fois par an par un médecin. 

Les méthodes barrières

D'autres alternatives peuvent être plus appropriées pour les personnes qui ne peuvent se faire prescrire d'hormones pour des raisons de santé, qui veulent éviter les effets secondaires ou qui ne désirent tout simplement pas prendre d'hormones. Nommées méthodes barrières, elles empêchent la fécondation en créant une barrière (comme le nom de la catégorie l'indique). Plusieurs peuvent s'utiliser uniquement en contexte de relation sexuelle et requièrent un peu plus de manipulation dans le feu de l'action. 

Pas tout à fait une « barrière » en soi, le stérilet de cuivre fonctionne en créant dans l'utérus un environnement « chimiquement défavorable » à la survie des spermatozoïdes en plus de causer une inflammation de l'endomètre qui empêche l'implantation d'un ovule fécondé. Il ne contient pas d'hormones, mais peut causer des menstruations plus abondantes et douloureuses. Il doit être inséré par un médecin.

Les condoms féminins ou masculins* sont les plus populaires et les plus connues des méthodes barrières. Ce sont également les seules qui assurent une bonne protection contre les ITSS. 

Les méthodes au spermicide

Le diaphragme agit comme un filet qui bloque les spermatozoïdes à l'entrée de l'utérus. Comme les condoms, il s'insère dans un contexte de relation sexuelle, mais il faut le garder environ six heures par la suite. La cape cervicale est une méthode très similaire, mais toutes deux sont fortement recommandées avec la combinaison du condom masculin pour améliorer l'efficacité de la contraception. Elles peuvent être lavées et réutilisées plusieurs fois. L'éponge contraceptive utilise le même procédé, mais est à usage unique. 

On constate rapidement que la presque totalité des méthodes contraceptives non permanentes concerne le corps des femmes (ou des personnes nées femmes) ou est pensée pour les organes génitaux féminins (tous, sauf le condom masculin). J'espère qu'éventuellement, il y aura une diversité de méthodes adaptées aux organes génitaux masculins et aux corps des hommes. Au Québec, les recherches sont toujours en cours: on penche surtout vers un contraceptif oral.

*Les termes féminin et masculin employés dans ce texte réfèrent aux mots utilisés pour désigner les organes génitaux et non les identités de genre. 

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