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J’ai le syndrome de l’imposteur
Crédit: lum3n/Unsplash

Le mois dernier, j’ai lu un article qui traitait du syndrome de l’imposteur et de sa prédominance chez les femmes. Sans le savoir, cet article allait me permettre de mettre des mots sur la façon que je feel depuis plusieurs années.

Si vous n’avez jamais entendu une petite voix affirmant que vous n’êtes pas assez compétent.e pour votre travail, même si vous avez tout ce qu’il faut pour le réaliser, il y a de fortes chances que vous n’ayez jamais vécu ce syndrome. Je vous fais donc une annonce en grande primeur : « J’ai le syndrome de l’imposteur » (on s’assume ou on ne s’assume pas, faut croire).

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Ce qui me surprend, c’est que je n’ai jamais entendu parler de ce sujet par les personnes de mon entourage, comme si tout le monde était en parfait contrôle et ne se remettait jamais en doute. Pour ma part, j’ai longtemps pensé que j’étais la seule à me sentir de cette façon et je n’ai donc jamais osé en parler.

Sauf que cette semaine, après un verre de vin bien mérité avec une de mes amies, j’ai décidé d’aborder le sujet. En discutant avec elle, je lui ai expliqué que c’est un sentiment qui m’habite d’aussi loin que je me souvienne. Quand j’étais aux études et qu’une personne me félicitait pour mes résultats, je répondais que l’examen était facile ou que la moyenne était haute, comme si je n’avais aucun mérite. D’autres fois, je remerciais la personne en me sentant très awkward, en osant à peine la regarder dans les yeux, et en espérant clore le sujet rapidement.

Reconnaître mes réussites, aussi importantes et valorisantes qu’elles étaient, me rendait mal à l’aise. Je me souviens même, lorsque j’avais reçu un prix pendant mes études, d’avoir dit ouvertement à mes proches que je me sentais comme un imposteur. À mes yeux, il s’agissait simplement d’une expression et non d’un syndrome réel. 
 
Maintenant que je suis sur le marché du travail, ce sentiment est toujours là, même si j’ai toutes les compétences qu’il faut. J’ai longtemps cru que si je me sentais de cette façon c’était que je manquais de confiance, que j’avais peu d’expérience et que j’avais encore beaucoup de choses à apprendre. Naïvement, je me disais qu’un bon matin, tout bonnement, je me sentirais en pleine maîtrise de mes compétences. Sauf qu’en réalité, ce n’est pas tout à fait de cette façon que j’apprivoise la situation.

Avec le temps, plus de maturité et une bonne dose de rationalité, j’apprends à dealer avec la petite voix. Elle ne s’éteint pas du jour au lendemain et le processus n’est pas facile, mais ça vaut la peine d’essayer et de persévérer. Ce qui m’aide au quotidien, c’est d’accepter les commentaires positifs, de regarder les gens dans les yeux quand je les remercie et de souligner moi-même mes bons coups. Eh oui, ça m’arrive de me donner une tape bien méritée dans le dos!

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Pour ceux.celles qui se reconnaissent dans mon témoignage, j’aimerais ça entendre le vôtre. À plusieurs, on se sent moins seul.e.s !

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