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​On jase là, qui décide des standards de beauté?
Crédit: Oscar Keys/Unsplash

Lors de mon dernier voyage en Afrique, j’ai réalisé que les standards de beauté étaient très différents. Plus de diversité de corps et de couleurs de peau qu'ici. J’ai eu envie d’en savoir plus et de mieux comprendre : qui décide de ces standards-là?

D’abord, il y a plusieurs avis sur la question, le sujet reste complexe et touche à énormément d’aspects. Cela dit, il n’y a rien de scientifique là-dedans et il serait dangereux d’en dire autant. Ça voudrait dire que biologiquement, certains sont plus « adéquats » ou « supérieurs » que d’autres. On n’a pas besoin de chercher trop loin dans l’histoire pour réaliser à quel point c’est wrong. De plus, les standards ont changé à travers les années et les époques. Nope, y a rien d’objectif là-dedans.

Un article de ABC News traite d’ailleurs de la problématique :

"To say that [beauty is] biological is so dangerous because that exactly plays into those deep… racialised imperialist arguments about who is better and why, and who should be dominated and who should be in charge, who is inferior and who is superior."

Créer une image : capitalisme

D’une part, il y avait (et il y a toujours!) des intérêts économiques à uniformiser le marché pour vendre les mêmes produits partout et faire plus de cash. Il y a aussi des intérêts économiques à toujours trouver de nouveaux produits pour créer de nouveaux besoins. D’autre part, c’est autour des années 50 que des célébrités hollywoodiennes, en grande majorité blanche, ont réellement commencé à prendre part à des endossements de produits de beauté dans le monde. Des figures de célébrités ou femmes locales ont été remplacées par ces modèles américains stéréotypés.

Crédit : Giphy

Entretenir une image : société, médias et publicité

Choisir continuellement le même type d’image de ce que doit être « normal  » est nocif dans l’imaginaire collectif. C’est nocif parce que la grande majorité de ceux et celles qui se font bombarder par ces images ne correspond justement pas à ces représentations et ne se voit jamais dans celles-ci. Que ce soit en publicité, en cinématographie ou en politique, cela importe peu; il devient clair qu’on n’est pas célébré, AKA invalidé et exclu.

Des idées préconçues dès l’enfance

J’ai trouvé de quoi me mettre sous la dent dans le très bon article du Respect Mag en France. Dès le plus jeune âge, nos références peuvent être très dommageables. Les gentils sont souvent « beaux », les méchants sont souvent « moches ». On peut aussi penser à la fameuse poupée Barbie, aux princesses Disney, à la tristement célèbre « miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle », aux corps musclés de Superman et G.I. Joe.

Parlant de Barbie, saviez-vous que si elle était humaine, elle ne pourrait jamais marcher ni réussir une planche au yoga? On ne pourrait pas non plus faire entrer ses organes vitaux dans son trop petit corps. L’âge moyen de la première Barbie est de trois ans seulement… Tant qu’à faire, vaut peut-être mieux favoriser les Playmobil. Ou encore, découvrir la campagne The Body Shop de 1998 : There are 3 billion women who don't look like supermodels and only 8 who do. 

Cela dit, y a de l’espoir!

Je trouve que, malgré le chemin qu’il nous reste à faire, on est dans une époque ultra vivante et inspirante. Les gens sont de plus en plus sensibles à tout ce qui est fake. Abercrombie and Fitch (entre autres) a perdu des plumes après des campagnes publicitaires complètement déconnectées. Plusieurs marques beauté ont été sanctionnées suite à l’utilisation abusive de Photoshop et du beau contenu sur la diversité et l’inclusion circule plus que jamais. Parce que #AllPeopleMatters.

Crédit : Giphy

 

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