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Star Trek : Discovery : Un vent de fraîcheur pour la science-fiction
Crédit: StarTrekCBS/Instagram

Depuis son commencement au petit écran en 1966, Star Trek a toujours été au-devant de son temps. Juste dans la série originale (que vous connaissez sûrement grâce à ses personnages : Kirk, Spock et toute leur bande), bon nombre d’avancées ont pris place et ont parfois choqué le public. Pensons seulement au personnage du lieutenant Uhura (interprété par Nichelle Nichols et par Zoë Saldana dans la plus récente version) : il était déjà étonnant qu’un des personnages les plus importants soit une femme, ils ont spécifiquement choisi une actrice afro-américaine et ont instauré le premier baiser interracial à la télévision. Ils ont de plus ajouté un personnage russe à l’histoire, l’enseigne Pavel Chekov (Walter Koening dans la série originale et Anton Yelchin dans la nouvelle version). Il est bon de se rappeler qu’à cette époque, le racisme était à son plus haut aux États-Unis et le pays était en guerre froide contre l’URSS.

Lieutenant Nyota Uhura (Nichelle Nichols dans The Original Series)
Source : Star Trek/Facebook

 

Star Trek n’a jamais eu peur d’être une série non conventionnelle. C’est pourquoi j’ai été ravie de voir que le rôle principal de Star Trek : Discovery, série faisant suite à une pause de 12 ans, a été attribué à Sonequa Martin-Green. Elle interprète avec brio le Lieutenant Commandeur Michael Burnham dans les deux premiers épisodes.

Bien que je sois extrêmement contente de voir de plus en plus de protagonistes féminins importants dans les séries de science-fiction, ce n’est pas ce qui m’a plu le plus. Étonnamment, le scénario, le jeu et l’histoire nous font totalement oublier cet aspect. Pas d’histoire d’amour inutile, pas de costumes trop courts pour augmenter le sex-appeal, pas de références subtiles. Seulement qu’une bonne vieille guerre entre Empire Klingon et Fédération. Dans ce contexte, les femmes sont traitées comme des égales, sont définies comme intelligentes, pertinentes, complexes, dans des situations de pouvoir hiérarchique et de décisions stratégiques et, il faut l’admettre, elles sont aussi totalement badass. Exactement comme le sont tout le temps les hommes. À long terme, je me souviendrai de comment je m’identifie à ces personnages, parce qu’elles me représentent, non seulement en sexe, mais aussi en qualités auxquelles j’aspire. Star Trek Discovery est, pour l’instant, une des seules séries que j’ai personnellement écoutée qui m’a fait sentir qu’être une femme c’est normal. Que ça ne devrait pas être un big deal.

Lieutenant Commandeur Michael Burnham (Sonequa Martin-Green dans Star Trek Discovery)
Source: startrekcbs/Instagram

 

Un autre des bons coups de cette nouvelle série est d’intégrer la diversité humaine ET extra-terrestre et de l’indiquer comme la bonne voie à suivre pour le futur. Lorsque l’équipage du USS Shenzhou est mis en contraste avec celui des Klingons, on comprend tout de suite de quel côté de l’histoire nous voulons être. Ces derniers ont toujours été le grand mal que la Fédération devait combattre. Ils prennent cependant un côté très actuel (en même temps dépassé) dans les nouveaux épisodes lorsqu’ils clament « La pureté de la race! » pour expliquer pourquoi ils ne veulent pas vivre dans un monde qui inclut des déchets comme les Terriens et les Vulcains. Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me fait drôlement penser à un genre très spécifique de personnes dont nous entendons beaucoup parler ces temps-ci.

En bref, la série Star Trek Discovery (comme toutes celles qui l’ont précédée) est un vent de fraîcheur, car elle adresse des aspects complexes de notre société en montrant le bon exemple. En plus, ça se passe sur un vaisseau spatial dans l’espace! Que demander de plus?

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