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Aleksandr Mizev ou la vie d’un mannequin européen. #GlamLife
Crédit: aleksandr_mizev/Instagram

J'ai rencontré Sasha (surnom pour « Aleksandr ») chez mon copain en Estonie, le lendemain du jour de l'An, hungover comme jamais. Mais Sasha était captivant. Était-ce son visage angulaire au regard hypnotisant? Peut-être.

1. ASV 
23 / H / Moscou

2. Comment es-tu devenu mannequin?
J'étais dans un supermarché en Russie, j'avais 17 ans. Une dame m'a approché pour me donner sa carte en disant : « hey bro, t'aurais de bonnes chances d'être mannequin… ». J'ai dit #ThanksButNoThanks. Elle était très déçue et émotive (c'était ben weird). Quelques mois plus tard, je me suis rendu dans une grande agence à Moscou, mais j'ai foiré tous mes castings. Le marché est très différent en Russie : l'homme idéal, ce n'est pas moi!

Durant la Russian Fashion Week, j'ai rencontré des designers italiens qui m'ont convaincu que je pourrais trouver pas mal de travail en Europe. Bye bye, l'agence soi-disant big shot et bonjour, les contrats à Londres, Paris et Milan.

3. Tes projets récents?
Fashion Weeks de Milan et Paris, et quelques magazines : Fucking Young, Hunter (mon projet préféré jusqu'ici…), Forget Them ou HIGHSNOBIETY. Je viens aussi d'être signé par une nouvelle agence en Espagne.

 

Crédit : Anton Bundenko

4. À quoi ressemble la vie typique d'un mannequin?
Assez banale! J'aime bien m'entraîner, me garder en forme. En dehors des semaines de la mode, je fais des shoots éditoriaux ou tout simples, pour ajouter du matériel à mon portfolio.

5. Qu'est-ce qui se passe en marge d'une Fashion Week?
Tout est fou raide. Il y a quelque chose dans l'air, on le sent partout : dans les rues, durant les défilés, backstage, dans les partys… C'est comme une grosse dose d'adrénaline.

Imagine : tu es jeune et tu te retrouves dans un party avec Paris Hilton et Snoop Dogg (comme je l'ai vécu à Milan)… Où vas-tu retrouver autant d'émotions fortes? C'est la raison pour laquelle j'aime ce que je fais et que beaucoup restent dans le métier.

6. Est-ce que les mannequins se bitchent entre eux/elles?
Non, c'est super amical, détendu. Je n'ai jamais vu de gros drame. Parfois, il y a des accrochages, comme dans tous les milieux, mais rien de spécifique au monde de la mode.

Les gens ont une image des mannequins comme étant très superficiels, parfois stupides. C'est tout le contraire. Rien qu'aujourd'hui, j'ai travaillé avec une fille extrêmement intelligente, qui étudie en ingénierie et est une crack des maths! On rencontre des gens intéressants, brillants, avec un sens de l'humour incroyable.

Crédit : Andrea Olivio 

7. Ton travail a-t-il eu un impact sur la façon dont tu perçois le monde autour de toi?
Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'énerve quand on me parle de ma « beauté ». J'ai même commencé à faire de la boxe, pour « briser » ma face!

Je dois aussi admettre que le regard que je pose sur les femmes est différent : être toujours entouré de mannequins change les perspectives et l'idée de ce qu'est « la norme ». Évoluer dans un monde où tout est axé sur la beauté rend le reste un peu ennuyant… je ne sais pas pourquoi, mais c'est vrai.

8. Qui est le Sasha « normal »?
Je suis ordinaire – partout et tout le temps! C'est peut-être pour ça qu'on m'aime bien dans les castings et que ma famille et mes amis m'apprécient. J'ai porté beaucoup de masques dans mes études d'arts dramatiques; je préfère maintenant être moi-même, peu importe la situation. 

 

Crédit : Egor Vasilyev

Pour plus de Sasha :
Sasha sur Facebook
Sasha sur Instagram
Pour le voir bouger : Video par Kristin Dean 
Pour le booker (et pour encore plus de photos) : Independent Model Management / Name Management

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